C’est dans le cadre d’un exercice de sécurité grandeur nature, opération récurrente au sein des centrales nucléaires françaises, que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a confronté la centrale de Civaux, dans la Vienne, à une catastrophe de grande ampleur. L’exercice s’est déroulé tout au long de la journée du mardi 22 septembre.

Inconnu des participants jusqu’au dernier moment, le scénario établi par l’ASN a impliqué les opérateurs de la centrale, le service communal et les habitants des alentours. Ils ont du faire face à une série de défaillances techniques, sources de rejets radioactifs dans l’atmosphère. Un scénario complexe qui a nécessité la mise en place d’un protocole de protection des habitants exposés (19 communes dans un rayon de 10 kilomètres autour de la centrale).

L’objectif de l’opération était bien évidemment de tester l’ensemble de la chaîne d’intervention, des agents EDF de la centrale de Civaux jusqu’aux habitants des communes situées dans le périmètre d’urgence, en passant par les pompiers et les employés de la Préfecture. « Il s’agit surtout de tester la chaîne de commandement et les communications entre les intervenants », a-t-il été précisé au cours d’une réunion d’information préalable.

L’ensemble des manœuvres simulées pendant l’exercice a mobilisé plus de 350 personnes et a permis de tester l’efficacité du plan d’urgence interne d’EDF, du plan particulier d’intervention de la préfecture et du plan communal de sauvegarde des civils.

L’exercice, planifié depuis des mois, a également été l’occasion de communiquer auprès des 23.000 habitants concernés. Une brochure explicative sur les consignes de sécurité à appliquer en cas de véritable accident nucléaire a été distribuée.

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