Séoul et Washington signent un nouveau pacte nucléaire

Les États-Unis et la Corée du Sud ont signé, mercredi 22 avril à Séoul, un nouveau pacte de coopération nucléaire après des négociations qui se sont étalées sur près de 5 ans. Ce nouvel accord, passé pour une période de 20 ans, fait office de mise à jour d’une précédente entente nucléaire entre Washington et Séoul datant de 1972.

Cet accord, dont la négociation aurait dû se terminer en mars 2014, vise principalement à accroître l’autonomie de la République de Corée en matière d’énergie nucléaire, limitée jusqu’ici par Washington pour des raisons politiques et de sécurité. Les trois thèmes majeurs de l’accord portent sur le traitement des combustibles nucléaires usés, sur l’approvisionnement stable en combustible et sur les exportations des réacteurs coréens à l’étranger.

Dans un premier temps, ce nouveau pacte atomique rend caduque la clause qui empêchait Séoul d’enrichir faiblement l’uranium. Si les conditions restent à préciser en vue d’autoriser définitivement la Corée du Sud à enrichir de l’uranium pour approvisionner ses réacteurs, l’accord laisse d’ores et déjà la possibilité à la Corée de poursuivre ses recherches sur le « pyro-traitement » pour l’enrichissement de l’uranium à moins de 20%.

Second changement majeur, la République de Corée peut désormais mener ses propres projets de recherche afin de mettre en place des moyens de gestion stable des combustibles nucléaires usés. Ce processus s’avère aujourd’hui indispensable à Séoul, dont les capacités de stockage des déchets seront insuffisantes à compter de 2016.

« En se basant sur la confiance que nous prendrons des mesures de sécurité pour la non-prolifération, cet accord nous permettra de mettre en œuvre des projets de recherche dont nous avons besoin sans consentement préalable de Washington », a déclaré Séoul.

Enfin, la nouvelle entente entre La Corée et les États-Unis devrait permettre de favoriser les exportations de technologies nucléaires sud-coréennes sur le marché international. Séoul n’aura plus besoin que d’un simple feu-vert de Washington pour mener des opérations commerciales avec des pays partenaires portant sur des installations nucléaires. De quoi rendre sa filière nucléaire plus compétitive, alors que les clients potentiels de la Corée étaient jusu’à présent inquiets d’éventuels délais.

Avec une part du nucléaire qui s’élève à 30% de son mix énergétique (23 réacteurs en service), la Corée du Sud est actuellement le cinquième producteur d’énergie nucléaire au monde.

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