face prix electricite 23 pme estiment que leurs activites risquent devoir interrompre - Le Monde de l'Energie

Face au prix de l’électricité, 23% des PME « estiment que leurs activités risquent de devoir s’interrompre »

Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à Sabrina Khoulalène, analyste de contenu pour GetApp, pour revenir avec elle sur une récente enquête sur la situation des PME face à la crise énergétique.

Le Monde de l’Énergie —Les prix de l’électricité ont fortement augmenté pour les PME. Votre enquête s’est penchée sur les conséquences pour ces entreprises. Quelles sont-elles, d’un point de vue économique ?

Sabrina Khoulalène Selon les résultats de l’étude de GetApp, 96 % des PME interrogées disent avoir subi une augmentation des prix de l’électricité. Une grande majorité d’entre elles accusent des impacts sur leurs performances, les plus cités étant : une augmentation des prix de leurs produits, une réduction de leurs investissements ou encore des projets suspendus. À ces conséquences s’ajoute une baisse des bénéfices pour 75 % des structures touchées. Ce constat suscite des inquiétudes. Certaines PME (23 %) estiment que leurs activités risquent de devoir s’interrompre quand d’autres (42 %) se montrent confiantes pour le moment mais craignent une fermeture à terme si cette hausse persiste.

Le Monde de l’Énergie —Comment les PME ont-elles répondu à ce défi ? Les réponses gouvernementales ont-elles été comprises, appliquées, et efficaces ?

Sabrina Khoulalène 52 % des PME dont les performances ont été affectées ont mis en place des mesures pour baisser leur consommation d’électricité et 46 % ont changé leurs processus. Une attention a également été portée aux énergies renouvelables. 43 % y ont recours et 47 % n’en utilisent pas mais éprouvent un intérêt certain.

De plus, les logiciels pour audit énergétique ne cessent d’être utilisés. Ces outils sont sollicités car ils tendent entre autres à aider les utilisateurs à économiser de l’énergie, détecter les étapes des processus énergivores ou encore suivre les dépenses en temps réel.

Concernant les dispositifs d’aide gouvernementaux, une majorité de PME touchées par les hausses de prix (67 %) n’en bénéficient pas. Ceci pour diverses raisons : des versements pas encore effectués, une demande non formulée ou une méconnaissance de l’existence de ces aides. Ce qui pourrait devenir préoccupant car, pour nombre d’entre elles, ces dispositifs sont indispensables pour assurer leur pérennité.

Le Monde de l’Énergie —Quel impact a eu cette hausse sur le travail quotidien des salariés ?

Sabrina Khoulalène Suite à cette hausse, la plupart des PME affectées (67 %) ont décidé de limiter l’utilisation des appareils de contrôle de la température. Ce qui, selon une majorité de ces entités, a participé à la dégradation du bien-être de leurs employés.

Le Monde de l’Énergie —Plus globalement, quelles mesures les PME françaises voudraient voir mises en œuvre pour les soutenir ?

Sabrina Khoulalène Les PME qui sont au fait de l’existence de dispositifs de l’État ont majoritairement mis l’accent sur des subventions pour la transition vers des systèmes et des équipements électriques à faible consommation, des aides financières et des réductions sur leurs factures d’électricité.

Le Monde de l’Énergie —L’amendement visant à placer les PME sous protection du bouclier tarifaire, incluse dans la loi du socialiste Philippe Brun sur la nationalisation sans démantèlement d’EDF, adoptée contre l’avis du gouvernement, vous semble-t-elle de nature à changer la donne ?

Sabrina Khoulalène Cet amendement, en attente d’examen par le Sénat, viserait à étendre les tarifs réglementés aux artisans seulement. À l’heure actuelle, les aides disponibles pour les PME sont l’amortisseur électricité et le guichet d’aide au paiement des factures. Des dispositifs jugés essentiels pour la plupart des PME. Toutefois, certaines (27 %) estiment qu’elles ne sont pas suffisantes pour garantir leur survie. Ainsi, face à ces craintes, il serait intéressant de voir si des mesures plus poussées, répondant aux contraintes spécifiques des PME, seront proposées.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Il ne faut pas qu’ils s’inquiètent davantage diront certains ! L’ENRisme et le « Marché » vont les sauver… (Cf Prix de l’électricité en Allemagne… ou au Danemark… avec en tendance ce vers quoi on tend…)

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    • On est juste en phase de rattrapage… (pour combler le temps perdu diront certains…) Et pour rassurer d’autres EDF a encore beaucoup de réserves financières utiles pour sauver les PME et les Particuliers !!!

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  • Hélas, en France, nous patientons depuis 10 ans, 2012 date à laquelle l’EPR de Flamanville devaut entrer en activité et que l’on attend toujours, prouvant l’efficacité de la méthode ….. le développement des renouvelables a été totalement bloqué par les naïfs pouvoirs publics ce qui fait que nous voilà fort dépourvu quand l’autre nucléaire, le vieux, s’est brusquement mointré incapable (39 GW seulement avec 18 réacteurs à l’arret) de répondre au besoin (74 GW aujourd’hui). Il n’assure plus depuis plusieurs mois bien que l’hiver ait été clément que la moitié de nos besoins le reste étant fourni par l’hydraulique (12 GW ce matin), le couteux gaz rare et cher (9GW), 1 GW de fioul et charbon, quelques 7 GW de renouvelables que l’on a pas installé comme dit au début de ce message, et 5 GW d’importation net en permanence et minimum durant cette journée 24/24h !
    Voilà où nous a conduit la croyance au nucléaire mais le pire….. c’est cons en redemande comme vous pouvez le con stater!

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    • @ »Père Vert » Serge,

      Beaucoup de CONstatations factuelles montrent que les ENRi sont très très moyennes par temps froid anticyclonique…
      L’Hydraulique (Fabuleuse ENR) a été mise au placard depuis plus de 30 ans en France, il fallait laisser de la place au GAZ et cela faisait beaucoup de CAPEX…

      Ceux qui se font tâté le porte-monnaie et qui regardent la Dette qu’ils vont laisser à leurs enfants (personnel et celle de l’état) sont bien persuadés d’avoir été CONstamment pris pour des demeurés depuis 20 ans !!! La Religion ENRiste et ses Père versions, c’est un Avenir Radieux pour nos enfants, enfin surtout pour ceux des ENRistocrates…

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    • @ le rochaineux …Le Père Vert … L’escroc intellectuel …
      J’ai fait une étude sur l’énergie d’ici à 2050 . Je l’ai envoyé au Président de la République et à la Ministre de la Transition Energétique, qui m’a répondu par une lettre de remerciement .
      J’ai calculé combien d’EPR2 il fallait d’ici à 2050 pour remplacer les énergies fossiles dans les moyens de transport (routier, ferroviaire, marine, aérien), l’industrie, le résidentiel, la production d’énergie bélectrique, le remplacement (après prolongation à 60 ans) des réacteurs actuels : Il en faut 100 !!!
      J’ai expliqué que 6 + 8, c’était ridiculement insuffisant .
      Je lis avec plaisir que 6+8, n’était pas un tabou, plutôt 20 et les premiers EPR2 avant 2035, que Framatome , Orano étaient relancés …Enfin, la politique énergie nucléaire est relancée .
      Les enrophiles rochaineux … à la trappe …Après tes invectives et tes injures , dignes d’un 9.3 et non d’un vrai scientifique … Les vrais intellos sont très courtois …

      Répondre
      • Coudre: 100 EPR2, je n’y crois pas pour des raisons de réserves limitées en U235 facilement accessible.
        Ce serait plutôt 20 EPR2 et 80 RNR de puissance équivalente

        Répondre
        • @ Marc : Vous avez raison , l’uranium peut intervenir en limitation du nucléaire , type EPR .
          C’est pourquoi , il faut reprendre le projet « Astrid » , qui réutilise les déchets d’uranium des réacteurs actuels pour une 4° génération , possible en 2040, l’EPR étant génération 3.
          Tout cela en attendant la fusion ITER , 2050 , 2060 ?
          L’avenir du nucléaire est à travailler … en fusion, il n’y a plus de déchets radioactifs.

          Répondre
        • @ Denis Margot .
          Merci de vôtre intérêt pour mon étude .
          J’en avais fait une cinquantaine de copies pour le Président, La 1° Ministre, les Ministres concernés , La Commission Européenne (Thierry Breton), La Présidente : Les décideurs et de nombreux journalistes . Leurs remerciements m’ont fait plaisir.
          Comment vous envoyer une copie ?
          Cordialement, JC

          Répondre
    • @ Le roc haineux … scientifique nul en énergie …
      Ne connaît pas L’INSEE : quand on parle d’énergie, il faut distinguer :
      Puissance installée en GW et production en TWh / an .
      Ne parler que de puissance est un signe d’ignorance voire de duperie … « Le Père Vert » est coutumier des deux et en plus méprisant et grossier.
      Rappel de données :
      Nucléaire : 1GW –> 6,80 TWh ; Hydraulique : 1GW –> 2,53 TWh ; Eolien : 1GW –> 2,25 TWh ;
      Thermique : 1GW –> 1,98 TWh ; Solaire : –> 1,21 TWh ; Bioénergies :1GW –> 4,42 TWh .
      Rochain  » Le savant » ne connaît pas non plus les rendements :
      Moteurs thermiques : Essence 24 % en utilisation, 35 % en pleine charge; Diesel 30 % et 45 % .
      L’IFPEN progresse en essence et atteint 42 en PC .
      Véhicule électrique à batterie : Batterie , convertisseur, moteur électrique : 69 % ( chiffre IFPEN )
      Rochain ne considère que le moteur électrique et annonce 98 % … De l’ignorance et du bluff , comme d’habitude.
      Véhicule électrique , pile à combustible et hydrogène : H2 comprimé 700 bars : 23 % (IFPEN).
      Il faut stopper les mensonges de cette baudruche intellectuelle …

      Répondre
  • Restons malgré tout optimistes, de plus en plus d’écologistes (politiques) se convertissent à une part de nucléaire électrique face à l’urgence climatique et se rendent bien compte qu’il devient de plus en plus impossible d’assurer ses besoins électriques sans nucléaire si on ne dispose pas d’hydraulique et en se passant complètement du fossile (gaz, charbon, lignite, pétrole).
    Le défi de la transition vers l’électricité , quel qu’en soit l’usage, conduira inéluctablement vers une part de nucléaire sinon il faudra accepter une sobriété forcée, la décroissance qui impliquera une baisse drastique du niveau de vie encore plus rapide que prévue.
    L’argument fallacieux du temps trop long de construction de centrales nucléaires, après avoir tout fait pour saborder la filière nucléaire, ne pèse pas lourd vis à vis de l’enjeu et même s’il faut attendre des décennies plus il sera judicieux d’en construire pour répondre aux exigences de la demande par les consommateurs-citoyens qui n’accepteront pas de ne pas disposer d’électricité autant que de besoins.
    Je fais le pari que plus le temps passe plus le désir de nucléaire grandira quand la pénurie d’électricité se présentera.

    Répondre
    • @Victor,

      Personnellement j’étais très optimiste il y a 15 ans (après le Grenelle), je le suis de moins en moins avec les années qui passent (et aussi du fait de certains proches qui ne changent pas d’avis malgré des évidences de plus en plus importantes)… et aussi avec les informations qui remontent de savoir pourquoi on en est arrivé là du fait de décision de Haut Niveau…

      Coté US, le Nucléaire repart et va repartir (sauf si trop de Républicains y sont opposés ce qui est possible car ils sont très liés au Monde du Pétrole … – https://www.lefigaro.fr/vox/monde/alexandria-ocasio-cortez-loue-le-nucleaire-quand-les-ideologues-ecolos-se-convertissent-a-l-ecologie-rationnelle-20230227

      Répondre
    • On peut aussi restaurer et prolonger le nucléaire historique, 63 GW pilotables et disponibles pour 20 voire 40 ans de plus ça réglerait pas mal de PB, en attendant les EPR2 et les RNR (pour assurer la ressource et l’indépendance énergétique pour plusieurs siècles).

      Répondre
      • @Michel Dubus,

        C’est une évidence qu’il faut prolonger autant que faire se peut le Nucléaire…
        Le problème est la politique du « Marché de l’électricité » dans lequel nous sommes tombés avec des moyens de production en double voir bientôt en triple maintenant en Europe à certaines périodes (bien venteuses notamment) mais en sous-nombre à d’autres époques de l’année…
        En raisonnant « hors système » électrique complet mais juste « Offres de Marché » de volume sans garantie de phasage avec la consommation, on est dans une impasse complète pour un bon moment encore…
        (Si on faisait cela avec l’eau, cela pourrait être « marrant » aussi, de l’eau quand il pleut dans les robinets et rien par temps sec et chaud… la délégation de Services publics n’est pas un « Marché de patates » mais une optimisation de production comme ce fut le cas avec l’électricité, tout le monde l’oublie…)

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