L’éolien offshore pourrait alimenter toutes les maisons du Royaume-Uni en 2030

En octobre dernier, le premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, annonçait que l’ensemble des maisons de son pays seraient alimentées en électricité verte issue d’éoliennes offshore d’ici 2030.

Cette annonce marque un engagement fort pour avancer vers l’objectif « zéro émission » à atteindre en 2050 par son pays.

L’éolien au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni est déjà l’un des principaux producteurs d’électricité éolienne, et l’annonce de cette semaine vient confirmer la grande importance de l’éolien dans le futur mix énergétique britannique. Cela n’est pas un hasard, les Britanniques dont le pragmatisme est bien connu veulent utiliser la ressource dont ils disposent en grande quantité à savoir : le vent ! En effet, le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus exposés au vent tout au long de l’année.

Boris Johnson disait ceci : ” Ce que l’Arabie saoudite est au pétrole, le Royaume-Uni l’est au vent : un lieu de ressources presque illimitées, mais dans le cas du vent sans émissions de carbone et sans dommages sur l’environnement.”

En 2019 l’éolien représentait près de 20% de l’électricité produite au Royaume Uni, dont une moitié sur terre et l’autre en mer. Ces chiffres vont ainsi être amenés à évoluer suite à l’annonce de cette semaine.

Les effets de l’annonce

Est-ce que cette annonce signifie que 100% de l’électricité produite au Royaume-Uni sera verte dans 10 ans ? Non. En effet la consommation des domiciles des Britanniques représente 1/3 de la consommation en électricité du pays. Les deux autres grandes catégories de consommateurs sont l’industrie et les commerces. La part de l’éolien offshore va tout de même passer de près de 10% à environ 30% de l’électricité consommée au Royaume-Uni en 10 ans. Sans compter les autres producteurs d’électricité verte qui contribuent à la décarbonation de la production.

En termes de puissance le gouvernement anglais annonce que le parc éolien offshore aura une puissance totale de 40GW en 2030. Cela correspond à 4 fois la puissance du parc actuel. Ces chiffres montrent un réel objectif de développer la filière et ses capacités ainsi qu’une anticipation de l’évolution des usages de l’électricité. Effectivement, dans son intervention le premier ministre déclare que ces nouvelles capacités de production verte permettront d’alimenter entre autres les véhicules électriques de ses concitoyens.

Une autre révolution en marche ?

Par ailleurs l’annonce du gouvernement mentionne aussi l’objectif de créer un parc d’éoliennes flottantes d’une puissance d’1GW d’ici 2030. Cela représenterait 15 fois la puissance totale de ce type d’éoliennes actuellement en place dans le monde.

Ces éoliennes sont plus simples à installer en mer car elles sont assemblées dans un port et peuvent être positionnées dans des zones profondes contrairement aux éoliennes offshores « traditionnelles ». Elles représentent une opportunité pour le Royaume-Uni d’exploiter les ressources en vent de Mer du Nord. Cette semaine en France, Total a annoncé investir dans un projet de parc d’éoliennes flottantes. Ce type d’éoliennes représente probablement le futur de l’éolien offshore.

L’annonce du gouvernement britannique est une première étape vers un plan plus global de révolution verte de l’industrie qui sera présenté plus tard dans l’année. Dans la période de pandémie actuelle, qui a de fortes conséquences sur l’économie, cette annonce est le signe concret que la relance économique et la construction du monde de demain peuvent être écologiques et respectueux de l’environnement.

commentaires

COMMENTAIRES

    • On va voir cela chaque fois qu’il y aura un manque de vent ! Mais les anglais le savent bien puisqu’ils investissent aussi MASSIVEMENT dans le nucléaire ! Pas si bête Boris !!!

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    • L’éolien offshore pourrait alimenter toutes les maisons du Royaume-Uni en 2030 ==> C’est d’ailleurs pour cela qu’ils construisent à grand frais 2 EPR à Hinkley Point et que le gouvernement britannique a annoncé l’ouverture de discussions avec EDF sur le financement de deux réacteurs de nouvelle génération EPR à Sizewell,

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  • L’important est qu’elles produisent suffisamment lorsque la demande augmente, c-a-d en période de grand froid. Empiriquement, c’est loin d’être le cas au vu de la situation des pays possédant des parcs off shore. Il y a souvent confusion entre puissance installée et production.

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    • Empiriquement ? Oui, c’est bien votre façon de raisonner…. mais ceux qui sont les experts du domaines s’appuient sur autre chose que le « à vue de nez », et leurs prévisions de rendement estimées sur les statistiques enregistrées dans le passé, s’évèrent être parfaitement en accord 99% du temps avec le constat de ce qui est produit., les écarts sont minimes ce qui témoigne de la validité des enregistrements du passé. Et de temps en temps ces écarts sont au dessus des prévisions et de temps en temps au-dessous de ces prévisions.
      Nous sommes loin de VOS estimations pifométriques uniquement guidées par vos fantasmes.

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  • Empiriquement : ce sont les différentes données réelles fournies par les distributeurs d’électricité de chaque pays et en aucun cas des fantasmes. Tout le monde peut les consulter.

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  • Intéressant cela montrez moi donc les références de ces enregistrements statistiques qui montre que c’est en hiver lorsque que l’on a le plus besoin d’électricité que les éoliennes fournissent moins, et au mieux pas plus qu’en été …. on vous écoute Cochelin. Moi je ne surveille que la France et quelques pays d’Europe, je n’ai de gros moyens et de temps à consacrer à toutes ces observations, alors je vous donne le graphique de production observé sur plusieurs années de l’éolien en France qui dément évidemment vos inventions …. comme d’habitudes :
    https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-etat-des-lieux-sur-le-developpement-des-principales-filieres-renouvelables-180919?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=newsletter/le-fil-info-energies-19-sept-2018

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  • Je n’ai pas écrit que c’est en hiver que les éoliennes fournissent moins qu’en été globalement, mais seulement par temps froid là où la demande est importante. Il faut prendre en compte les exports lors d’inadéquations entre offre et demande. Sur le site de RTE pour la France vous pouvez ainsi l’observer et pour l’Allemagne sur le site de Fraunhofer. https://energy-charts.info/charts/energy/chart.htm?l=fr&c=DE&interval=month&year=2020 L’important pour un réseau électrique est la situation instantanée (équilibre entre les flux entrants et sortants) et non les moyennes mensuelles ou annuelles. Pour l’Allemagne cet hiver (novembre, décembre 2020 et janvier 2021) pas de chance. Les renouvelables (solaire, éolien et biomasse) ont été à la baisse, ce qui a entrainé une hausse importante du thermique fossile. Enregistrez les données et analysez-les sur différentes échelles de temps. Ceci dit, je ne remets pas en cause les prévisions et statistiques des experts dans ce domaine, mais nous ne parlons pas des mêmes choses.

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  • Serge Rochain a écrit : « Les Anglais prennent de l’avance »

    Oui, mais hélas, ils seront bientôt en panne de terres rares. En effet le colombarium et le pandemonium indispensables en milieu salin agressif sont respectivement par ordre de rareté dans la croûte terrestre les 94éme et 112ème éléments sur 90. Comment appeler « durable » et « renouvelable » une électricité qui épuiserait ainsi les ressources les plus ténues, au mépris des générations futures ?
    Toutefois une révision en cours des modèles de supernovae permettra peut-être de réévaluer les ressources terrestres qui seraient selon certains astrophysiciens trop simplement mesurées sans recours ni à la physique baryonique ni aux nécessités de la sortie du nucléaire.

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  • Serge Rochain a écrit : « on voua reconnu »

    Ce n’était pas très difficile puisque mon commentaire portait en tête « Sarcastelle » en caractère gras.

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