Les écologistes doivent défendre le nucléaire (Tribune)

Par Bertrand Cassoret, auteur du livre « Transition énergétique, ces vérités qui dérangent », dont la 2ème édition est parue en 2020 aux éditions Deboeck supérieur.

Les associations écologistes sont historiquement contre le nucléaire. Cette énergie a bien sûr des défauts, mais elle permet aujourd’hui de résoudre bien plus de problèmes environnementaux qu’elle n’en crée et il serait logique que les écologistes la défendent. Certains ont franchi le pas.

Le principal problème environnemental actuel est le réchauffement climatique, causé à plus de 80% par le CO2 émis par la combustion des énergies fossiles, charbon, gaz et pétrole. La figure 1 montre l’origine de ces émissions dans le monde et en France. Comme on peut le voir, au niveau mondial, la 1ère cause d’émissions est la production d’électricité, la première source pour la produire étant le charbon. L’électricité ne représente que 20% de l’énergie finale consommée mais près de la moitié des émissions de CO2.

On constate qu’en France où les émissions par personne sont plus faibles que dans les pays comparables, et où l’énergie nucléaire est très développée, la part de la production d’électricité dans les émissions est bien plus faible.

Figure 1 : Emissions de CO2 dues à l’énergie par secteur. Sources : AIE 2017 (chiffres 2015)/ Agence Européenne de l’Environnement 2018/Commissariat général au développement durable.

 

Les transports au pétrole, le chauffage au gaz et l’industrie sont aussi à l’origine d’émissions de CO2. S’il est possible de modifier certains processus industriels, de gagner en efficacité énergétique pour consommer moins, par exemple en isolant les logements, et d’inciter à davantage de sobriété, il est clair qu’il faudra, pour consommer moins d’énergies fossiles, reporter vers l’électricité une partie des consommations de pétrole et de gaz.

Ainsi les développements du véhicule électrique et du chauffage par pompe à chaleur électrique devraient contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, à condition bien sûr de ne pas produire l’électricité supplémentaire avec des énergies fossiles.

Le développement spectaculaire ces dernières années de l’éolien et du photovoltaïque a permis de réduire un peu l‘usage des fossiles et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

Le nucléaire au service du climat

Ainsi on peut constater sur la figure 2 que les émissions de CO2 de l’Allemagne sont en baisse. Toutefois on constate que celles de la France, souvent accusée d’être en retard dans le développement des renouvelables, ont beaucoup baissé dès les années 80 lors de la mise en service du parc nucléaire.

La France était plutôt en avance pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, l’énergie nucléaire produit très peu de CO2, à peu près autant que l’éolien et quatre fois moins que le photovoltaïque, selon les chiffres du GIEC résumés à la figure 3.

Figure 2 : Évolution des émissions de CO2 de l’Allemagne et de la France de 1965 à 2018, en millions de tonnes. (Source : BP statistical review of world energy 2019.)

 

Figure 3 : Emissions de Gaz à Effet de Serre selon la production d’électricité, valeurs médianes en gCO2eq/kWh . D’après « Technology-specific Cost and Performance Parameters », Annexe III du 5ème rapport du GIEC-IPCC, 2014.

 

Parmi les problèmes liés à la consommation d’énergie, il n’y a bien sûr pas que les émissions de gaz à effet de serre : toutes les sources d’énergie ont leurs inconvénients. Les énergies fossiles émettent, entre autre, des particules fines et oxydes d’azote, et sont largement responsables des 5 millions de décès prématurés annuels dus à la pollution atmosphérique.

Les centrales au charbon européennes causent près de 23 000 décès prématurés chaque année [1] , soit davantage que Tchernobyl ! Les énergies fossiles représentent, en nombre de morts, plusieurs centaines de Tchernobyl chaque année ! L’Allemagne s’est engagée à sortir du charbon en 2038….

Les énergies renouvelables, bien que moins polluantes, ne sont pas exemptes d’inconvénients. Le bois, 1ère énergie renouvelable au monde, émet des particules fines très nocives et n’est renouvelable que si on l’utilise parcimonieusement.

L’hydroélectricité, 2ème énergie renouvelable au monde, a le gros inconvénient de modifier les écosystèmes, de dégager des gaz à effet de serre par décomposition des végétaux, et de nécessiter d’évacuer des populations. Ainsi la construction du barrage des Trois Gorges en Chine a exigé l’évacuation de 1.8 millions de personnes, 18 fois plus qu’à Fukushima. Les ruptures de barrage ont tué dans l’histoire plus que les accidents nucléaires.

L’éolien et le solaire qui se développent beaucoup actuellement paraissent avoir peu d’inconvénients. Toutefois de nombreuses analyses de cycle de vie montrent que ces sources d’énergie nécessitent beaucoup plus de matériaux que les autres sources, avec là encore, des impacts environnementaux liés à l’exploitation et à la transformation.

Ainsi le photovoltaïque émet des quantités non négligeables de particules fines, oxydes d’azote ou composés organiques non volatils [2] ; certaines études concluent qu’il fait perdre plus d’années de vie que le nucléaire [3] . De plus il nécessite de grandes surfaces qui ne sont alors plus disponibles pour la végétation.

Est-ce raisonnable de passer au tout renouvelable ?

Il reste toutefois vrai que le photovoltaïque et l’éolien sont, comme le nucléaire, beaucoup moins polluants que les énergies fossiles, mais n’ont pas l’inconvénient de produire des déchets très longtemps dangereux.

La question est donc de savoir si on peut se passer à la fois des énergies fossiles et du nucléaire, donc de n’utiliser que des renouvelables. Cette question fait débat depuis quelques années et il est plus difficile d’y répondre qu’il n’y parait.

En effet, il ne suffit pas de calculer le nombre d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques nécessaires pour produire la même quantité annuelle d’énergie que celle utilisée actuellement : l’électricité produite par les éoliennes et panneaux solaires a un gros inconvénient : elle se stocke très difficilement.

Or nous avons besoin d’électricité à tout moment, en quantité variable, indépendamment de la météorologie qui décide des productions éoliennes et solaire. Nous avons aussi besoin d’électricité les soirs sans vent ! Il faut donc, pour savoir si on peut envisager un avenir 100% renouvelables, des modélisations complexes tenant compte du comportement des consommateurs, de statistiques météorologiques, de futurs échanges internationaux, des potentiels de production par hydroélectricité, biogaz, géothermie, de systèmes complexes de stockage…

Aucune étude n’aboutit à un système 100% renouvelables sans modifications importantes de la consommation. Ainsi l’étude de l’Ademe qui vise 100% électricité renouvelable en France considère une baisse et des reports de consommation d’électricité, des imports fossiles, et un système de stockage conséquent [4] .

Le scénario NégaWatt, qui concerne toutes les énergies et non la seule électricité, nécessite une division par 2 à 3 de nos consommations, un objectif très ambitieux [5] .

Les scénarios de RTE [6] semblent montrer qu’il est possible de descendre à 50% de nucléaire (mais pas à zéro) sans davantage recourir aux fossiles à condition que la consommation reste stable malgré le développement du véhicule électrique, et qu’elle s’adapte à la production, c’est-à-dire à la météo.

Il est donc clair pour moi que l’objectif 100% énergies renouvelables est à l’heure actuelle une utopie, et qu’il faut compléter par du nucléaire plutôt que par des énergies fossiles. Certains écologistes l’admettent maintenant et on peut espérer qu’ils soient suivis.

Des écologistes qui défendent le nucléaire

Ainsi en Allemagne Veronika Wendland et Rainer Moormann, qui étaient anti-nucléaires, ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières semaines en demandant de reporter la fin de l’énergie nucléaire prévue en 2022. Ainsi Rainer Moormann, figure de proue de la lutte anti-nucléaire, déclarait en 2020 : « Même si l’on considère le pire de l’énergie nucléaire, même si une « super catastrophe » se produisait, ce serait toujours moins grave que ce que le changement climatique peut provoquer. »

En Finlande, le parti vert est depuis 2018 « ouvert à toute recherche et développement de technologies à faibles émissions et respectueuses de l’environnement», y compris le nucléaire.

Le canadien Patrick Moore, un des fondateurs de Greenpeace, a reconnu dans le quotidien allemand Die Welt en 2008 : « Je suis absolument persuadé aujourd’hui que la campagne contre l’énergie nucléaire était stupide. Nous avons fait l’erreur de mettre les armes nucléaires et l’énergie nucléaire dans le même sac, comme si tout ce qui était nucléaire était mauvais. »

L’américain Michael Shellenberger , Fondateur de l’association « Environmental Progress », milite pour le nucléaire au nom de l’éco-modernisme et déclarait en 2019 « le nucléaire civil a provoqué bien moins de dégâts que les autres sources d’énergie » .

L’anglaise Zion lights a quitté le mouvement écologiste « Extinction Rebellion » pour rejoindre « Environnemental Progress » : « Maintenant, j’ai quitté l’organisation pour prendre un poste de militante pour l’énergie nucléaire […] Entourée d’activistes antinucléaires, j’avais laissé la peur des radiations, des déchets nucléaires et des armes de destruction massive s’infiltrer dans mon subconscient. J’ai réalisé que j’avais été dupée dans le sentiment anti-science depuis tout ce temps »

En France Brice Lalonde, écologiste et ministre de l’Écologie de 1988 à 1992, a déclaré à la Voix du Nord en janvier 2016 : « J’appelle les écologistes à tenir compte du nucléaire qui n’émet pas de CO2 et qui est sûr dans nos pays. J’étais un antinucléaire farouche, mais il ne faut pas fermer la porte à ces technologies quand il y a urgence à engager une transition vers une énergie propre. »

Dans la préface qu’il a rédigée pour mon livre « Transition énergétique, ces vérités qui dérangent » [7] , il déclarait en 2019 «C’est l’éléphant dans la transition : l’énergie nucléaire… Oui nous sommes quelques-uns parmi les écologistes à taire, voire abandonner, l’hostilité que nous lui portions. Le changement climatique est tellement monstrueux que nous voyons le nucléaire avec d’autres yeux. L’énergie nucléaire produit beaucoup d’énergie avec très peu de CO2, elle occupe peu de surface, son impact est moindre que celle du charbon, source d’énergie meurtrière, ou que celle du gaz qui fuit au grand détriment du climat, et qui fait sauter des maisons de temps à autre. Le nucléaire est donc très utile contre le changement climatique. Il est grand temps que les antinucléaires cessent de se contorsionner pour nier l’évidence. Le dénigrement systématique du nucléaire n’est plus de saison. […] le nucléaire est un allié puissant contre le changement climatique. Combattre un allié au lieu de combattre l’ennemi, c’est risquer de devenir, qu’on le veuille ou non, complice de celui-ci. Je ne voudrais pas que les écologistes vitupèrent le nucléaire par dogmatisme, lui préférant même le gaz fossile, et deviennent la cinquième colonne du changement climatique en rendant la bataille plus difficile à gagner. Ce serait tragique. »

Jean-Marc Jancovici, célèbre ingénieur et auteur de nombreuses conférences et ouvrages de vulgarisations, très préoccupé par les problèmes des énergies fossiles et par le réchauffement climatique, ne cesse de défendre le nucléaire au nom de l’environnement.

Le climatologue François-Marie Bréon, membre du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), défend le nucléaire et déclarait le 27 septembre 2020 lors de la journée « Stand-up for nuclear » : « On ne fait pas du nucléaire par plaisir, mais parce qu’on n’a pas le choix, du fait de l’urgence climatique », « Il faut rétablir la vérité dans le grand public pour que les politiques puissent prendre de bonnes décisions sans risquer une sanction électorale« .

L’explorateur français Jean-Louis Etienne, défenseur de l’environnement, défend lui aussi le nucléaire: « aucune autre technologie n’est assez mature pour produire massivement de l’énergie propre », «Le CO2 est le pire des déchets. Il est diffus, incontrôlable… Il a des conséquences rapides sur l’environnement… Les déchets nucléaires, eux, sont identifiés, localisés, gérables et peut-être réutilisables à terme

L’association des écologistes pour le nucléaire, AEPN, défend le nucléaire au nom de l’écologie depuis 1996.

L’association « Sauvons le Climat » milite pour la réduction des émissions de CO2 par l’utilisation du nucléaire, elle a publié de nombreuses études dont le scénario Négatep [8] qui explique comment diviser par quatre la consommation d’énergies fossiles en développant les renouvelables ET le nucléaire.

Enfin il faut savoir que la grosse majorité des scénarios du GIEC font appel au nucléaire pour limiter le réchauffement climatique.

————————-

Références :

[1] « Europe’s Dark Cloud. How coal-burning countries are making their neighbours sick », WWF, HEAL, CAN Europe, Sandbag, 2016.

[2] Franz H. Koch, Hydropower-Internalized Costs and Externalized Benefits, International Energy Agency (IEA) – Implementing Agreement for Hydropower Technologies and Programs, Ottawa, Canada, 2000.

 

[3] A. Rabl & J.V. Spadaro, « Les coûts externes de l’électricité », Revue de l’énergie, n° 525, p. 151-163, mars-avril 2001.

 

[4] ADEME, Un mix électrique 100 % renouvelable ? Analyses et optimisations, 2015.

[5] Association Négawatt, « Scenario Négawatt 2017-2050 », 2017.

 

[6] Réseau de transport de l’électricité, Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, édition 2017.

[7] Bertrand Cassoret, Transition énergétique ces vérités qui dérangent, éditions Deboeck supérieur, 2020.

[8] Claude Acket, Hubert Flocard, Claude Jeandron, Hervé Nifenecker, Henry Prévot, Jean-Marie Seiler, Diviser par quatre les rejets de CO2 dus à l’énergie : le scénario Négatep, Association « Sauvons le climat », 2017.

 

 

commentaires

COMMENTAIRES

  • il y a une différence entre poursuivre un nucléaire actuel bon marché, mais qui arrive forcément en fin de vie
    et prévoir du nouveaux nucléaires, dans des proportions effarantes (même 50%) alors qu’on voit bien que vu le temps de construction (bientot 15 ans pour l’EPR de Flamanville) et les couts, la temporalité (et l’urgence climatique) ne permet pas de se baser sur cette option.
    regardons la grande bretagne, qui avec l’eolien offshore dispose d’une ressource relativement stable, à cout maitrisé et à déploiement rapide.
    Le GIEC ne met qu’une infime part de l’énergie nucléaire dans ses prévisions, pas sur un mix de 50% (idem pour la quasi totalité des prévisionnistes énergétiques (Bloomberg NEF, DNV GL…)
    sans compter qu’une eolienne en panne ne menace pas l’intégrité d’un territoire (cf les zones d’exclusion de fukushima / Tchernobyl)

    Répondre
    • Cette critique de Flamanville est hors sujet !
      Il y a deux ÉPR de première génération de cet EPR (Français) qui fonctionne en Chine !! La collection de Normes ( francaises aussi )
      Imposées à Flamanville sont la cause des retards et des coûts !

      Répondre
    • @Nico : le GIEC montre un nucléaire en forte augmentation mondiale dans ses scénarios pour limiter à +1,5° mais se base sur la moyenne mondiale, évidemment pas sur le cas d’un pays en particulier ce n’est pas son rôle. Il est absolument évident qu’il est impossible de passer à 50% de nucléaire dans le monde, on sait tous que ce ne serait de toute façon ni possible (capacité de déploiement limitée, coût du kWh) ni souhaité (nombreux pays incapables d’en assurer la sécurité), mais pour autant, cela ne veut certainement pas dire en diminuer la proportion dans les pays qui en ont déjà une forte capacité d’installée (France mais aussi Suède).

      Prendre UK comme exemple de votre propos me semble aller à l’inverse de ce que vous souhaitez démontrer : vous comparez 2 situations initiales diamétralement opposées (UK : quasi pas de nucléaire, énormément de charbon et un mix électrique horriblement polluant et émetteur de GES). Ils ont transité très rapidement via le gaz et l’éolien (des quick wins) ce qui améliore de suite le mix mais vous fait plafonner autour des 150-200gCO2/kWh quand nous, nous sommes au tiers.
      Et les anglais se lancent également dans la construction d’un parc moderne de centrales, Hinkley Point, sûrement Sizewell et d’autres suivront. S’ils font ça, c’est justement pour être moins dépendant du fossile polluant qu’est le gaz. Cela ne veut dire en rien que notre mix actuel n’est pas bon, mais on ne passe pas du jour au lendemain de 2% à 50% de fission, et l’éolien a cet avantage d’être développé très rapidement.

      Une éolienne en panne n’a aucune zone d’exclusion soit, mais la zone d’exclusion de Fukushima est bien plus petite que l’espace au sol nécessaire pour construire assez d’éoliennes pour pouvoir remplacer une centrale… Et bien sûr, le problème le pire n’est pas ça, mais surtout la dépendance vis-à-vis du fossile que ces sources intermittentes entrainent.
      Tant qu’on a un gros mix de nucléaire, on n’a quasiment pas besoin de fossile à part pour passer les pics, arrêtons de prendre comme exemple les voisins qui eux en ont besoin.

      Et sinon petite remise en perspective de ce fameux objectif français des 50% : la France a déjà moins de 50% de nucléaire si on prend en compte les capacités de production (env. 45%). Sauf que bien sûr, comme les autres ont des facteurs de charge bien plus faibles, en production réelle, on est autour de 70%. Cette différence montre bien la fiabilité de cette production par rapport au reste.

      Répondre
    • Merci pour cet article qui a le mérite de poser les bases d’une réflexion que tout à chacun doit mener.
      Certains faits sont têtus et bousculent des convictions que l’on croyaient impossible à remettre en cause : le nucléaire pollue -> non, 6 à 12 g/EqCO2 /kWh (données scientifiques), le nucléaire est dangereux -> pas d’après les résultats observés (Tchernobyl, Fukushima on fait beaucoup moins de dégâts que Banqiao ou beaucoup d’autres drames industriels et auront infiniment moins de conséquences que les particules émises chaque jour par les centrales charbons, gaz etc…).

      L’urgence c’est le climat !
      L’urgence c’est la préservation des sols !
      L’urgence c’est la maîtrise de notre consommation !

      Répondre
  • Après l’hydraulique, le nucléaire permet de réduire drastiquement les émissions de CO2 lorsque l’éolien fait défaut. https://www.electricitymap.org/zone/SE
    Et petit correctif : les émissions accordées au nucléaire sur l’ensemble du cycle de vie (ACV) tournent autour de 6 g/KWh (et peut-être même 4 g/KWh) selon la base carbone de l’ADEME. Soit encore moins que l’éolien. https://www.lopinion.fr/edition/economie/petits-arrangements-verite-sortir-nucleaire-tribune-bernard-durand-209598

    Répondre
  • Après l’hydraulique, le nucléaire permet de réduire drastiquement les émissions de CO2 lorsque l’éolien fait défaut. https://www.electricitymap.org/zone/SE
    Et petit correctif : La moyenne mondiale de ces émissions (ACV), selon le GIEC, est pour l’électricité nucléaire de 12 gCO2eq./kWh produit. Pour la France, elles se situent en dessous de la moyenne mondiale, 6 g/kWh, comme l’a enfin reconnu, de très mauvaise grâce d’ailleurs, le Ministère de la transition énergétique et solidaire, et même l’ADEME ! Elles sont même probablement seulement de 4 g/kWh, parce que la France utilise maintenant l’ultracentrifugation pour enrichir l’uranium et ainsi produire le « combustible » des réacteurs nucléaires. Or cette méthode consomme 50 fois moins d’énergie que ne faisait la méthode par diffusion gazeuse utilisée auparavant. L’éolien, en comparaison, est estimé à 12 g/KWh.

    Répondre
  • Le nucléaire, oui mais pas à l’uranium, plutonium et actinides…
    Reprenons la filière Thorium, abandonné dans les années 60. Cet abandon d’une technologie fonctionnelle a été faite car le nucléaire civil à l’uranium permettait de réduire les coûts de la bombe atomique.
    Avec le Thorium, des déchets de 300 ans… En reprenant le démonstrateur à sels fondus fluorés, c’est une sécurité accrue et passive. Un refroidissement à air qui évite les centrales les pieds dans l’eau sujette aux inondations et tsunamis.
    Avec le Thorium pas de prolifération, pas de bombe…
    Nous n’aurions pas le souci de l’Iran avec du nucléaire civil au Thorium.

    Répondre
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