Des batteries de voitures recyclées … en panneaux solaires

Alors que le plomb reste un matériau très polluant et qu’aucune solution de recyclage efficace n’a encore été mise en place à ce jour, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) proposent désormais de recycler le plomb contenu dans les batteries automobiles en panneaux solaires. Une découverte prometteuse qui permettrait de limiter l’impact environnemental de ces batteries tout en favorisant une source d’énergie renouvelable.

Ainsi, selon un article publié dans la revue scientifique Energy and Environmental Science, les chercheurs du MIT auraient trouver le moyen de recycler le plomb des batteries automobiles en panneaux solaires. Se basant pour cela sur la pérovskite, « un arrangement donnant la possibilité de combiner des ions de métaux avec des ions d’oxygène« , et considérée comme une alternative plausible au silicium, ces scientifiques seraient parvenus à un taux de rendement des cellules solaires de 19 % soit légèrement inférieur aux 25 % atteints par le silicium. Mais la pérovskite est beaucoup moins onéreuse. Le silicium cristallin à la base de la majorité des modules solaires produits actuellement est en effet un matériau encore assez coûteux.

La pérovskite restait toutefois peu utilisée jusqu’à présent au regard du besoin en plomb qu’elle imposait. Un problème résolu par le cercle vertueux des ingénieurs du MIT utilisant un plomb recyclé aussi efficace qu’un plomb inexploité. Un plomb utilisé pour la production de panneaux solaires donc, panneaux qui pourront eux-même être recyclés pour en produire de nouveaux.

Rappelons ici que le plomb est un métaux lourd très polluant et que cette innovation pourrait constituer dans l’avenir une véritable filière de retraitement et contribuer ainsi à faire baisser les prix des panneaux solaires tout en évitant l’accumulation de déchets toxiques.

Les chercheurs estiment ainsi qu’une batterie de voiture recyclée pourrait permettre une production de cellules photovoltaïques équivalente à l’approvisionnement électrique de trente foyers. Un ratio considérable et d’autant plus prometteur qu’un tel procédé serait déjà très bien adapté à une production industrielle à basse température, plus économe en énergie et moins coûteuse que la production de cellules au silicium.

Comme l’explique alors la professeure Paula Hammond, membre de l’équipe de recherche, « il est important de considérer les cycles de vie des matériaux dans les systèmes d’énergie à grande échelle […] et nous pensons que la simplicité même de l’approche est de bon augure pour sa mise en œuvre commerciale« .

Crédits photo : Frettie

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