CGG: nomination d’un mandataire ad hoc pour restructurer la dette
CGG, dont les résultats ont souffert de la faiblesse du pétrole en 2016, a annoncé vendredi la nomination d’un mandataire ad hoc pour pouvoir restructurer sa dette, devenue insoutenable dans un marché « durablement plus difficile ».
« Dans cet environnement, et compte tenu d’une reprise de marché décalée dans le temps, nos résultats ne devraient pas nous permettre de générer le cash flow nécessaire au service de la dette actuelle dans les années à venir », a prévenu le groupe français de services parapétroliers dans un communiqué.
« CGG s’engage donc, avec l’approbation de son conseil d’administration, dans un processus de restructuration financière dont l’objectif est de réduire de manière drastique la dette et son coût en numéraire », a-t-il poursuivi.
Afin de faciliter les discussions avec les prêteurs, un mandataire ad hoc a été nommé le 27 février par le tribunal de commerce de Paris. La réduction proposée passe par une conversion de la dette non sécurisée et une extension de la maturité des échéances de la dette sécurisée.
La dette de CGG se montait fin 2016 à 2,3 milliards de dollars, en dessous de l’objectif de 2,4 milliards que s’était fixé le groupe, et réduite de 8% par rapport à son niveau de fin 2015.
CGG souffre de la pression des compagnies pétrolières et gazières, ses principaux clients, elles-mêmes obligées de tailler dans leurs dépenses face à l’effondrement des cours du brut: s’ils ont amorcé une nette remontée depuis l’accord de limitation de la production conclu l’automne dernier, les prix de l’or noir ont en effet été divisés par deux depuis l’été 2014.
En 2016, CGG a réduit sa perte nette à 576,6 millions de dollars (contre 1,4 milliard en 2015), mais elle reste supérieure aux prévisions du consensus d’analystes compilé par FactSet.
Le chiffre d’affaires a chuté de 43% à 1,2 milliard de dollars, pour une perte opérationnelle de 212,7 millions, à comparer à un bénéfice opérationnel de 60,9 millions (retraité) en 2015.
Dans cet « environnement de marché durablement difficile », CGG a dit s’attendre pour 2017 à des résultats d’exploitation « très similaires » à ceux de l’an dernier, avec toutefois une génération de trésorerie « moins favorable ».
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