Le biométhane : une énergie innovante, renouvelable et aux avantages multiples à laquelle il faut dire oui !

Tribune signée Julien Tchernia – PDG et cofondateur d’ekWateur

Encore une fois le biométhane est victime de mesures défavorables. En effet, depuis cet été, une nouvelle mesure de la Réglementation Énergétique 2020 impose de nouveaux standards dans les projets de construction de maison et interdit l’utilisation de chauffage à gaz.

Une prise de décision qui inclut le biométhane et qui vient s’ajouter à d’autres dispositions particulièrement défavorables à cette énergie innovante et renouvelable.

Depuis le 1er janvier dernier, les consommateurs de biométhane ne sont ainsi plus dispensés de la Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel (TICGN).

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Une stratégie adoptée par le gouvernement qui vise à pousser à l’installation de chauffage électrique pour réduire de manière considérable les émissions de gaz à effet de serre et la facture des Français. Pourtant la suppression du biométhane du mix énergétique pourrait être nuisible sur ces deux paramètres.

Réduire les pics de consommation et in fine, l’impact écologique

Le chauffage électrique français repose sur un parc nucléaire dont le facteur d’émissions de gaz à effet de serre est notoirement bas : 6 grammes de CO2 seulement par kWh. Intuitivement, il est donc écologiquement rationnel de privilégier cette source d’électricité au détriment d’une filière biométhane dont le facteur d’émissions est d’environ 44,1 grammes de CO2 par kWh.

Mais ce serait sans compter avec les pics de consommation régulièrement atteints lorsque les températures baissent.

La consommation française d’électricité est en effet particulièrement sensible à la température : à l’échelle européenne, la moitié des pics de consommation électrique observés sont ainsi directement liés au chauffage électrique dans l’hexagone.

Or, chacun de ces pics contraint à l’usage de centrales fossiles, plus facilement pilotables que le nucléaire mais également beaucoup plus émettrice de gaz à effet de serre : leur facteur d’émission frôle le kilogramme de CO2 par kWh !

La dépendance française à l’électricité est donc plus nuisible au climat qu’il n’y parait au premier abord. Pourtant, ces pics de consommation électrique pourraient être considérablement diminués grâce à un usage d’appoint du biométhane, une énergie qui présentent de nombreux avantages : facilement pilotable, stockable, renouvelable et produite localement, son impact en termes d’émissions de GES est 20 fois inférieur à celui du charbon.

Le biométhane, victime d’une réputation d’énergie couteuse

Si le biométhane est négligé, c’est peut-être parce qu’il souffre de sa réputation d’énergie couteuse. Pourtant son LCOE (Levelized Cost Of Energy), c’est-à-dire le coût total lié à sa production et à sa distribution, est en baisse et pourrait se stabiliser entre 65€ et 85€ par MWh d’ici 2030 selon ENEA Consulting.

Le nucléaire quant à lui, ne cesse de voir augmenter son LCOE : pour les centrales les plus récentes, celui-ci varie ainsi entre 95€ et 160€ par MWh ! Sur le long terme, une politique visant à réduire la facture énergétique des foyers français devrait donc en toute logique miser sur un soutien massif à la filière biométhane, du type de celui qui a été apporté à la filière solaire français au cours des dix dernières années.

Le tropisme électrique, une spécificité française

Si une telle stratégie n’est pas à l’ordre du jour, c’est surement du fait du tropisme électrique qui s’est développé en France depuis 5 décennies. Tandis que le chauffage électrique est très peu répandu dans la plupart des pays européens et même interdit dans certains d’entre eux, le gouvernement français en fait la promotion en collaboration avec EDF depuis les années 1970.

A grands renforts de publicités, de subventions et de règlementation contraignante pour les autres énergies, la France est ainsi devenue le pays le plus équipé d’Europe en matière de radiateurs électriques. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre du développement du parc nucléaire français, considéré alors comme la base de son indépendance énergétique.

Le biométhane, une énergie qui présente de nombreux avantages

Pourtant, le biométhane dispose d’avantages stratégiques de premier plan dont ne dispose plus l’industrie nucléaire :
D’abord, comme expliqué précédemment, cette énergie est moins chère que l’électricité produite par les nouvelles centrales nucléaires.

Moins cher que le nucléaire, le biométhane constitue également un meilleur levier pour l’indépendance énergétique du pays : tandis que l’approvisionnement en combustible nucléaire est, depuis l’épuisement des mines française, dépendant de gisements situés en Australie, aux États-Unis, au Canada, en Afrique et en Russie, la France est un pays d’agriculture qui dispose des ressources les plus précieuses pour développer localement une filière basée sur la méthanisation des déchets agricoles.

Enfin, c’est une énergie renouvelable : tandis que l’approvisionnement en uranium connaîtra nécessairement une fin, le biométhane ne pourra jamais manquer. Bien sûr l’idée n’est pas de remplacer toute la production d’électricité nucléaire, mais bien de soutenir, en parallèle de celle-ci une nouvelle filière très compétitive pour certains usages comme le chauffage domestique.

A l’heure où le changement climatique devient une réalité pour un nombre croissant de personnes dans le monde entier, une remise en question de la culture française de l’électricité devient nécessaire.

Le biométhane, cette énergie renouvelable, stockable et dont le réseau de distribution est immédiatement disponible, représente une opportunité inestimable pour la réussite de la transition énergétique française et l’atteinte des objectifs fixés par l’accord de Paris.

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Elle possède également les atouts nécessaire pour concilier la prise en compte de cet enjeu avec les impératifs de maitrise des prix et d’indépendance énergétique. Ne pas la saisir serait donc une erreur tant d’un point de vue écologique qu’économique et géostratégique.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Je suis tout à fait d’accord, le biométhane est une nécessité et un acteur incontournable du 100% renouvelable.
    Par ailleurs, le KWh nucléaire s’il ne rejette dans ce qui se fait EN France seulement n’émet bien que 6 g de CO2 par KWh mais si on tient compte de ce que notre KWh électrique émet au niveau de la planète, c’est à dire dans le pays du sol duquel le minerai uranifère permettant d’extraire l’uranium qui sera conditionné pour être envoyé dans le pays utilisateur le KWh électrique français produit 66 g de CO2.
    C’est un petit tour de passe-passe entre le sénateur Gérard Longuet et le Ministre de Rugis qui est à l’origine de cette tromperie visant à faire croire que le 6g correspondait à l’émission sur le cycle de vie d l’uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires français. 100% de cet uranium est importé alors ne parlons pas d’indépendance énergétique par le nucléaire, pas plus que nous pouvons ignorer les GES émis lors de l’extraction minière et le traitement sur site de la réduction en poudre de la roche uranifère afin d’en séparer ensuite chimiquement par des traitements à l’acide les divers minéraux pour en extraire l’uranium qui sera envoyé en France. Les émissions de GES correspondantes comme la pollution des sols sera sur le compte du Kazakhstan devenu notre principal fournisseur après avoir pillé l’Affrique.
    Favoriser le nucléaire c’est favoriser le CO2 d’un KWh bien plus émissif que celui de l’éolien, du solaire et du biogaz.
    Serge Rochain

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    • @ Serge Rochain. D’après un collègue que je viens de contacter les 6 g de l’ACV du nucléaire prennent bien en compte l’extraction mais a fourchette ferait débat et serait entre 6 et 45 g de CO2 par kWh. Le 6 étant l’hypothèse la plus basse, le choix de la borne basse étant évidemment très discutable et sans doute politique.
      Avez-vous des références précises justifiant les 66 g que vous indiquez ?

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  • ekWateur fournisseur d’énergie (qui ne fait pas l’unanimité chez ses clients) fait ici de la pub pure et simple pour la méthanisation avec quelques affirmations pas très solides. Aucun des inconvénients de la méthanisation n’est cité, c’est pourtant une filière largement mise en cause par des écologistes, par la confédération paysanne, par des scientifiques et bien entendu par le voisinage pour ses nuisances . Le premier inconvénient, à mon avis, puisque l’essentiel des méthaniseurs est dans l’agriculture, est d’encourager, rentabiliser, pérenniser l’élevage industriel en batterie (on ne va pas ramasser les bouses dans les champs n’est-ce pas!) et de bloquer son évolution. Un problème souvent cité est que les déjections n’étant pas suffisamment méthanogènes on y associe des cultures intermédiaires qui occupent le sol pour faire du méthane et non de la prairie ou de la culture vivrière, l’ADEME freine car en Allemagne ça a pris des proportions énormes et on retombe dans le problème des agrocarburants. Les scientifiques quant à eux alertent sur la pollution due aux digestats épandus comme engrais. Bouillon de culture de bactéries diverses et variées, contenant les médicaments et produits chimiques donnés au bétail de batterie c’est une source de pollution des sols et des eaux souterraines, surtout en milieu karstique où l’infiltration est rapide. Enfin le stockage et l’épandage des digestats dégage du protoxyde d’azote dont l’effet de serre est 300 fois plus puissant que celui du CO2. Si certaines utilisation de la méthanisation pour des ordures ou des déchets apparaît comme une bonne solution, les effets pervers sont nombreux, l’industrie agroalimentaire a été accusée par l’ADEME de rien faire pour réduire ses déchets parce qu’elle les valorise ainsi. La confédération paysanne a demandé un moratoire sur les autorisations de méthaniser (qui ne relèvent que de la préfecture pour les petites installations). Ajoutons enfin qu’exploitées par des non spécialistes ces installation laissent échapper du méthane et peuvent être dangereuses. Enfin brûler du méthane agricole fait autant de CO2 que brûler du fossile, si la méthanisation ne rend pas un autre service est-elle utile?

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  • Effectivement, dés qu’on a un brin de professionnalisme, l’article en fait apparait vite comme une publi-reportage en faveur de la méthanisation qui efface totalement les effets négatifs de cette techno qui sont bien identifiés par Jean-Pierre Moulard. Ma position personnelle est que la tendance actuelle étant de pousser au regroupement des producteurs d’intrants pour faire de tres gros projets est parfaitement contradictoire avec la nécessité de dépolluer tout en luttant contre les changement climatique. Oui si on reste à l’echelle de la ferme, et non si on passe aux grosses installations, les allemands semblent l’avoir compris parce qu’ils ont expérimenté, mais non, nous en France on fait tout comme les allemands même si c’est tres con. Bizarre cette propension à ne retenir que le pire de ce que font nos voisins et que nous continuons à promouvoir alors que eux ont stoppé. Messieurs les fonctionnaires, il faut sortir de votre bureau nom de dieu, ne serait-ce que pour vous apercevoir de l’évidence que les paysans vivent au quotidien : les déchets ça pue !
    Ceci étant un petit commentaire. Certains n’hésitent pas à opposer 2 technologies : la méthanisation et la gazéïfication. Dans les 2 cas on produit un gaz, le biogaz de méthanisation est riche en méthane, le syngas de gazéïfication est riche en hydrogene (ah tiens ! hydrogene ?) et CO, 2 à 3% seulement de CH4. Le potentiel de valorisation en syngas est à peu près égal à celui de la gazéïfication, mais pas avec les mêmes intrants ou produits. Méta et gazo, valorisent des intrants dont les caractéristiques sont strictement opposées: tres humide, solubles et infiniment broyés pour la métha, solides et secs pour la gazéïfication. Il est donc difficile de se tromper, et portant, je constate régulièrement des erreurs d’aiguillage au moins sur la papier. Bien sûr, on peut toujours forcer le nature, mais ça coûte cher en energie et donc ça n’a aucun sens puisque le but est d’en produire, pas d’en consommer. Quelle est l’autre différence entre biogaz et syngas : elle est énorme, c’est la promotion du biogaz avec tous les avantages qui vont avec (résultat d’un lobbying intense) et le contraire pour le syngas c’est à dire disgrace et nous connaissons bien les coupables.En grand amoureux de la vérité, mais au plan des autorités qui décident du haut de leur grande sagesse et de leur grande compétence d’encourager ou pas telle techno et pas telle autre, il y a un problème d’équité énorme et fort peu compatible avec, sans être trop grandiloquent, les principes républicains. Il est vrai qu’a sa naissance, la république ignorait tout du lobbying. pas de bol, pas de lobbying réel en faveur du syngas, donc pas de syngas. Mais de l’hydrogene oui, bien sûr, ….CQFD ! L’ennui c’est que le syngas a un sens, bien identifié partout dans le monde et qu’en France il y a des compétences tres faciles à vérifier , mais dans la France d’aujourd’hui, sans lobbying on ne fait rien. C’est sans doute aussi pourquoi, la puissance électrique égale et même si les 2 technos ne sont pas interchangeables, la gazéïfication coute sensiblement moins cher. hé, hé ! Pas grave, c’est nous qui payons !

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  • Pourquoi cet article fait un comparatif entre biogaz et le nucléaire ?
    Pourquoi il ne regarde les pointes de conso en périodes très froides hivernales uniquement sous l’angle du chauffage élec…
    Pourquoi ne parle-t-il pas des ENRi qui y sont particulièrement déficientes en terme de Mw produits par rapport à leur puissance installée et ceci c’est vérifiable et valable en France comme en Allemagne malgré leur pléthore de ce côté là ?
    A ce moment là, c’est le nucléaire qui fait la plus grosse partie du boulot avec l’hydroélectrique.
    Concernant le développement du biogaz
    Merci MM Moulard et Choppin (syngas) de vos éclairages techniques qui tiennent le pavé. On y ressent votre expérience et votre vécu. Les avantages et les inconvénients y sont mis en évidence et le regard sur les Allemands, qui font machine arrière, est très pertinent
    Comme vous l’avez dit précédemment Mr Moulard : « Circonstance aggravante on ne peut pas méthaniser que des déjections, ça ne marche pas, il faut ajouter du végétal frais. Ce sont des cultures dites intermédiaires (appelées pudiquement CIVE) comme des céréales récoltées avant maturité, c’est une occupation des terres agricoles qui ne sert plus à nourrir ni hommes ni bêtes, juste à faire du biocarburant en quelque sorte et ça promet d’être énorme si on réalise l’objectif de l’ADEME en méthanisation. Par ailleurs les craintes des scientifiques concernant l’utilisation du digestat en fertilisant, c’est un bouillon de culture de composition inconnu qui répand dans les nappes phréatiques tout les médicaments que l’on a donné aux bestiaux. Comme toujours une idée qui parait très bonne au départ n’est pas évaluée correctement ni discutée ouvertement, publiquement, et on attend que son développement soit catastrophique pour se poser des questions et freiner. La Confédération Paysanne tire la sonnette d’alarme sans être écoutée. »

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    • @Michel DUBUS, c’est effectivement la bonne conclusion mais je me censure totalement sur le biogaz, car ce n’est pas le choix que nous avons fait, que j’ai des confrères et amis qui ont choisi cette voie et à qui je dis, mes mais, si nous étions riches, nous pourrions prouver que la pyro-gazéïfication est sans doute la meilleure voie à suivre pour valoriser tous les déchets carbonés. Mais nous avons déja assez de difficultés comme ça et je me censure volontairement, ce n’est pas la peine de se battre contre des montagnes, c’est s’épuiser inutilement.Quant à l’injection réseau et ses contraintes, et les prix tres avantageux qui ont fait décoller le systeme de façon tres spectaciulaire, il en serait de même pour bien d’autres combustibles que les organisations étatiques supposées compétentes, je dis bien supposées, s’emploient à démolir régulièrement pour des raisons qui n’ont pas grand chose avec la technique. Nous sommes réellement fatigués de nous battre contre des moulins, individuellement notre avenir est limité par l’âge sinon les compétences, et aujourd’hui, sans sombrer dans le pessimisme profond, car après tout la vie est belle même sans pyro-gazéïfication et même avec le COVID qui n’a pas épargné notre petit groupe, il y a toute les chances pour que notre étouffement progressif réussisse. Notre espoir est très très mince. Il faut être aussi lucide sur notre propre sort que ne l’est Michel DUBUS sur les contraintes du biogaz qui effectivement sont épaisses et une fois de plus, la France, qui veut absolument faire tout et son contraire « en même temps », ne semble pas avoir compris. Il est vrai qu’il en est de même dans bien des secteurs énergétiques en souffrance et dont la parole laissée aux Khmers verts un tantinet rêveurs a largement accentué le malaise, d’autant que derrière ces Khmers verts idéologues se dissimulent des affairistes de couleur beaucoup moins attractive et qui n’ont rien de gentils rêveurs attendrissants. Le discours violent de Mme Rousseau, que la presse (quel rôle a joué la presse dans ce bordel, il faut vraiment s’interroger) désigne comme la candidate favorite des écologistes, m’a personnellement fait très peur. Les goûts et les couleurs !?

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  • Si au lieu de passer par la méthanisation, les déjections des animaux sont directement répandues dans les champs, comme dans le cas de la bonne vieille fumure avec le fumier de la ferme : ça ne produit pas un « bouillon de culture de bactéries diverses et variées, contenant les médicaments et produits chimiques donnés au bétail de batterie c’est une source de pollution des sols et des eaux souterraines » ??

    A noter que, comme la basse-cour, le bétail, petit et gros, reçoit autant de « médicaments et produits chimiques » lorsqu’il a accès à l’herbe (sauf exceptions).

    Les CIVE, nous avons déjà abordé le sujet. Cela ne remplace jamais les cultures alimentaires, mais vient protéger la terre de l’érosion éolienne et pluviale entre deux cultures principales, en plus d’avoir une utilité énergétique.

    http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/5_cive_bases.pdf

    Ce qui est aussi le cas des CIPAN qui piègent les nitrates pour limiter leur infiltration dans les nappes phréatiques. Les CIMS étant pour leur part des Cultures Intermédiaires Multi-Service.

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  • En dehors des engrais azotés, le protoxyde d’azote (N2O) provient des déjections animales. Sans la méthanisation, la quantité de N2O est supérieure. Les déjections émises dans les prairies produisent autant de N2O qu’en stabulation.

    S’il peut y avoir quelques rares cas de dysfonctionnement, ou parfois des pratiques abusives, les opposants aux énergies renouvelables prennent n’importe quel prétexte, avéré ou falsifié, pour répandent partout de prétendus « arguments ». Leur but est surtout d’essayer de maintenir en vie leur fétiche nucléaire.

    Enfin, quel agriculteur serait assez stupide pour vendre à vil prix des « céréales récoltées avant maturité » alors qu’il peut en tirer une rémunération normale en vendant le grain, y compris lorsque les cours mondiaux sont faibles.

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    • La question principale question à se poser sur le bio-méthane, c’est méthane. Le biogaz brut débarrassé de son H2S et de son eau, permet bien des utilisations, dont une serait tres appréciée à la fois par les territoires producteurs, et les utilisateurs potentiellement très nombreux : la mobilité. L’offre existe, mais elle a bien du mal à décoller, et quand quelque chose ne décolle pas en France, il y a un loup quelque part et on sait parfaitement l’identifier ce loup.
      Sans hésiter à faire de la distorsion économique on a dirigé le biogaz vers le réseau de gaz (surtout pour verdir le gaz et par conséquent le réseau) . En des temps où, les réseaux électriques vont être fragilisés par des événements climatiques extrêmes, serait-il pas prudent de repenser un déploiement de petites centrales électriques fonctionnant en cogénération bien sûr et déversant leur chaleur gratuite ou presque dans des petits réseaux de chaleur. Les gros réseaux de chaleur et les énormes chaufferies qui les accompagnent vont aussi poser des problèmes de sureté d’exploitation. Sécuriser l’alimentation en électricité du territoire me parait d’un autre niveau.Et prévoir ce que vont être les besoins de chaleur dans les 20 prochaines années tient plus du talent d’un cartomancienne que de celui des ingénieurs des BET spécialisés. Donc, la prudence consiste à réduite les tailles et à multiplier les petites installations.Ce serait d’ailleurs une excellente façon de prendre en compte les bouleversements qui se préparent.Et sans doute la première fois qu’on prend en compte le futur tel qu’on peut l’imaginer.

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    • Le -la Marguerite (voilà que je fais de l’écriture inclusive dans le doute!) revient nous voir pour dire que tout ce que j’ai écrit est erroné et justifier son combat anti nucléaire, ce qui n’a rien à voir. J’ai fait part de mes lectures et chacun est bien capable d’approfondir la question si ça l’intéresse. La méthanisation est très contestée aujourd’hui et les pouvoirs publics font mine d’ignorer les effets pervers de tout ce qui est dans leurs objectifs. On aimerait que la balance avantages/ inconvénients soit publiquement exposée et débattue au lieu de faire l’objet de combats idéologiques pour savoir qui est vert et qui ne l’est pas! Toutes les sources d’énergie ont des avantages et des inconvénients.

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      • S’agissant du biogaz, je suis globalement d’accord avec Jean Pierre Moulard. ce n’est pas le biogaz qui est condamnable en lui-même, c’est ce qu’on en fait et les orientations actuelles ne vont absolument pas dans le bons sens et sont contraires au principe vertueux des circuits courts. Mais au ministère de l’energie et de l’écologie, vraiment ?) on n’en est pas à une contradiction près. Mme la ministre actuelle fait ce qu’il faut pour durer, mais plus ça dure, plus elle est appelée à se disqualifier et à perdre son âme, chacun mène sa vie comme il l’entend, mais nous, spectateurs qualifiés, tres qualifiés parfois, et pas acteurs (évidemment !) du désastre, nous observons impuissants. La méthanisation n’a de sens que si elle ne s’oppose pas à l’agriculture dont la première mission est de nourrir la population avec de bons produits ce qui suppose que les agriculteurs soient correctement rémunérés et c’est loin d’être le cas. donc la métanisation aujourd’ui est une compensation au bas prix que leurs produits reçoivent. C’est hélas vrai pour les plus gros de ces agriculteurs, et les récentes dispositions tarifaires vont dans le sens de la productivité et pas de la qualité, et les petits paysans vont continuer à peiner. Il serait plus intelligents d’aider les petites méthanisation et de s’organiser pour palier aux inconvénients (maque de technicité et cout relatif de la maintenance plus lourde). La valo de cette façon redeviendra la cogé (ce n’est pas du tout une obsession chez moi, mais je le dirais, je le hurlerais toujours jusqu’à satisfaction, et je suis prêt à affronter qui voudra bien s’opposer à mes idées mais il a intérêt à réviser tant mes convictions sont fortes, et pour une raison simple : elles sont gratuites !! Et les emplois locaux qui vont avec ne seront plus injectés dans le réseau, mais s’épanouiront là où on produit dans le respect du principe du circuit court que je n’ai pas inventé. Bénéfices et contraintes aux mêmes acteurs !
        Bref, les récentes dispositions vont une fois de plus en sens inverse des problèmes que nous avons à résoudre et que nous aurons de plus en plus à résoudre tant le principe de production d’énergie électrique décentralisée qui a toujours eu du sens, mais non reconnu dans une France hyper-centralisée ce qui convient à la fois aux partisans d’un état fort et aux partisans d’un libéralisme sans borne et dont l’effet est encore pire. Sans parler du fait que les services publics sont gangrénés aujourd’hui par des grosses têtes qui n’ont jamais mis un pied dans la merde et qui ont la tête pourrie par les idées des Chicago-boys. Difficile de concilier tout ça avec le bon sens paysan, et pire encore, avec le monde qui se présente à nous de façon assez dramatique. Voilà en peu de mots, ce que je considère personnellement, comme à l’origine de l’énorme malaise qui s’est emparé de notre pays (et du monde entier, le néolibéralisme s’est installé presque partout, en partie ou totalement et de façon particulièrement totalitaire sous apparence de démocratie, en même temps, quoi !), depuis que les vannes sont grandes ouvertes vers …le vide absolu.

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        • Ah Chopin, si vous saviez combien nous nous rejoignons à propos de ces petites centrales à gaz alimentées par leur binôme jumeau, et même siamois qui les fourni en gaz et qui sont parsemées par centaines sur tout le territoire fournissant chaleur et électricité pilotable en secours aux variables…. Etc…. Petit réseau de faible puissance interconnectes entre eux par plusieurs dizaines de points de jonctions tous près et capables d’intervenir au profit de ceux que le hasard météorologique défavorise ponctuellement. Pas de supers puissances tant en chaleur qu’en électricité à acheminer de loin et à repartir entre des millions de petits utilisateurs peu gourmands… Small is beautiful pour toutes les formes d’énergie !

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  • Les réseaux de chaleur sont viables s’il existe une concentration suffisante de bâtiments consommateurs (immeubles collectifs, hôpital, gymnase …). Bien qu’il en existe dans de petites villes, il n’est guère économique d’alimenter des maisons individuelles, à moins qu’elles ne soient pas trop distantes et partagent une même sous-station.

    Le réseau de chaleur est une solution idéale pour les nouveaux quartiers de grandes villes. La pratique actuelle est celle des réseaux basse température, à la fois pour limiter les pertes réseau et pour utiliser la chaleur provenant des installations solaires thermiques ou autres, pouvant se trouver partout sur le réseau.

    http://reseaux-chaleur.cerema.fr

    En 2019, il existait 798 réseaux de chaleur et 24 réseaux de froid (enquête du SNCU). Le réseau de chaleur le plus ancien est sans doute celui de Paris, la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) étant active depuis 1927, distribuant de la chaleur et aussi du froid.

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    • @marguerite, le samedi matin est propice à la réflexion car la pression de la semaine chute brutalement et le silence reprend ses droits. Personnellement, je pense que les réseaux de chaleur ont toutes les qualités du monde dés lors que leur conception, leur exploitation, leur implantation, le choix des combustibles, la taille des réseaux et la taille des chaufferies qui les alimentent, tout ça doit être regardé avec le plus grand sérieux et le moins que l’on puisse dire sur les réseaux de chaleur, c’est précisément que tous les facteurs cités ci-dessus, dont certains découlent directement de l’effort à faire pour imaginer un peu les 20 années qui viennent dont il est aujourd’hui garanti qu’elles ne ressembleront pas aux 20 dernières années écoulées. Si on le conteste, la discussion est terminée et on continue à faire comme par le passé.
      Quel est le paradigme qui a dominé s’agissant de ces 20 années écoulées ? (j’aurais pu dire, 40 années écoulées). Ce paradigme est basé sur:
      1 l le temps de retour
      2/ la rentabilité (c’est pareil)
      3/ les élections
      4/ la satisfaction du plus grand nombre et singulièrement pas spécialement ceux qui ont le plus de besoin d’un peu de satisfaction, une forme de reconnaissance
      5/ Et pour illustrer, le point 4, le fait que ce sont toujours les mêmes, pas les plus riches, qui « bénéficient » en ouvrant leur fenêtre d’une vue directe sur une cathédrale industrielle de 25 m de haut , qui envoie des saloperies à l’extérieur, visibles ou pas( souvent la nuit, un hasard malheureux sans doute), d’une noria permanente de semi-remorques bruyants et polluants (et je ne parle pas des odeurs, c’est sans doute cela à quoi Jacques Chirac, un incompris, faisait allusion dans un de ces discours et ce n’était pas forcément le plus mauvais des hommes) qui défoncent la voirie autour de leur domicile souvent tres perméable à toutes ces nuisances. Bref dans toute réalisation, il y a des avantages et des inconvénients ils sont tous répartis de façon très visibles vers les mêmes, partout en France. Devinez comment se fait la répartition ou plutôt l’absence de répartition. Salops de pauvres, comme disait Coluche ! J’ajouterais que s’il n’y avait pas de pauvres, on n’aurait pas mauvaise conscience et tout le monde s’en porterait mieux, mais c’est supposer que tout le monde a une conscience (?). Une solution parmi d’autres sans doute, diminuer la taille des réseaux c’est à dire sacrifier le cout, ou cesser de faire une chaufferie unique au lieu d’une petite dizaine sur un même réseau, par exemple, y compris implantées en quartier « bourgeois » ce qui imposerait de faire discret et propre. Vous mettrez à mon crédit que je ne parle pas de techno, de process, mais je n’en pense pas moins. Tout cela est possible et le cout global serait sans doute largement favorable.Et cela participerait à diminuer le grogne des plus défavorisés de notre population. C’est l’application pure et dure du principe d’égalité (oui, je sais ça fait un peu rigoler aujourd’hui, amèrement pour moi et j’espère le plus grand nombre) qui figure dans notre constitution néanmoins à bout de souffle, mais qui je l’espère figurera toujours dans la suivante.
      Un dernier argument en faveur de la ou les configurations décrites ci-dessus. Plus le réseau est long, plus les risques climatiques évoqués au début de ce massage risquent de faire des dégats. Une multitude de petits réseaux et donc de petites chaufferies, tout ça interconnectables évidemment, est-ce aussi stupide que ça peut en voir l’air en premier examen. Avec des stockages de chaleur enterrés ou semi-enterrés, façon suisse, non ? Allez, je vais jusqu’au bout de ma pensée. Des chaufferies de petite taille fabriquant non seulement de la chaleur mais aussi de l’électricité, pas con, non ? Avec une multitude de combustibles conformes aux temps à venir, disponibles à proximité plus ou moins immédiate de ces chaufferies, pas trop con non plus ? Je suis surpris que Mr Jancovici que j’admire sincèrement par ailleurs pour sa lucidité, semble gêné par cette possibilité (comprend pas car il reste silencieux sur ce sujet et il faudra bien un jour qu’il parle sinon on ne construira jamais de SMR, si, si, c’est bien le même sujet). Et tiens tant qu’on y est, ajouter dans ces petites chaufferies au moins une pompe à chaleur haute performance, puisqu’on dispose sur place de quoi les faire tourner. Je m’arrête là, car à force de cumuler des progrès sociologiques qui ouvrent aussi la porte à des progrès scientifiques et techniques (ça marche dans les 2 sens) , on va finir par éliminer le handicap de coût et de rentabilité (jamais évoqué de handicap de perfos donc de rendement vous aurez sans doute remarqué). Et pour en finir, si vous avez encore un peu de sous, alors vous dégringolez les températures des réseaux et on va finir par parler à la fin de refroidissement climatique ! rentabilité ? On s’est posé cette question au début du message, mais il faut se poser la bonne question: rentabilité pour qui ?
      Non, non , non, pas encore fini, mais ça on ne m’a pas attendu et tant mieux, naturellement, tous les réseaux quelle que soit leur taille, doivent être prévus en chaud et froid, difficile à contester. Bien sûr, il faudra d’excellents bureaux d’études thermiques pour mettre tout ça en pratique, lesquels vont avoir à gérer la vitesse du réchauffement climatique, je n’aimerais pas être à leur place. Une raison supplémentaire pour tourner le dos au surdimensionnement actuel, facteur lui aussi de mauvais rendement. Conclusion : quand les types comme moi qui ne connaissent finalement pas grand chose sur le sujet, ce qui libère leur imagination, pas de coup de bâton pour un amateur, ça décoiffe un peu.

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  • Cependant, lorsque le réseau de chaleur avec stockage intersaisonnier de la chaleur n’existe pas ou n’est pas envisagé, d’autres solutions sont possibles, pour des constructions neuves, qui présentent de multiples avantages.

    C’est le stockage intersaisonnier de la chaleur au niveau d’un immeuble collectif d’habitation (par exemple) ou même d’une maison individuelle. Pour des constructions neuves, une fois de plus, avec une très bonne isolation thermique : par exemple, maison passive (label Passivhaus, Minergie … )

    Que cette chaleur provienne ou non de panneaux solaires thermiques, la chaleur peut être stockée avec peu de pertes sur une très longue durée, sous la forme très simple d’eau liquide.

    Des exemples concrets ici :
    https://www.jenni.ch/brochures.html

    Voir en particulier « Domotech » (Artikel Demotech), en français, un immeuble locatif en Suisse, chauffé au soleil, avec un stockage intersaisonnier de 205 m3 (construit en 2007). Voir aussi « Maisons à logements solaire » et d’autres.

    Cette chaleur peut provenir des fortes productions d’électricité photovoltaïques de l’été, mais aussi des très fortes productions éoliennes de l’hiver (facteur de charge entre 50% et 80%).

    Ainsi, le stock de chaleur constitué en été peut être rehaussé en hiver pour être chaque jour disponible, y compris lors des plus grands froids.

    Cela évitera le sérieux problème du « pic électrique » lors d’une vague de froid comme celle de février 2012, qui se reproduira, et qui a montré les limites du chauffage électrique.

    A noter qu’en Belgique, et sans doute dans d’autres pays, une construction « passive » ne coûte guère plus qu’une construction traditionnelle.

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    • @marguerite, voilà qui devient tres concret, et l’exemple de ce que fait la Suisse est très parlant. Mais si la Suisse donne le bon exemple, c’est parce que la Suisse en a les moyens. La Suisse draine une bonne partie de l’argent de l’Europe et même du monde entier par des moyens extrêmement discutables (lire Jean ZIEGLER) mais au moins, ce qu’elle vole (toujours lire Jean ZIEGLER, un magistrat suisse dont l’éthique est difficilement contestable), est utilisé tres intelligemment. On doit pouvoir faire au moins aussi bien en restant dans les clous de la moralité de base. Les valeurs françaises, appliquées correctement par un peuple qui aurait retrouvé le sens des responsabilités contre tous les vents mauvais, pourraient grandement réussir cette adéquation entre sens moral et efficacité scientifiques. Les ingénieurs et scientifiques qui perdent la tête existent, mais ils ne sont pas majoritaires. Au passage; c’est une des raisons qui me font choisir Eric Piolle (vous vous en foutez et vous avez avez raison, je le sais mais je dis ce que je veux), à la primaire écologiste, pas le plus flamboyant des candidats, certes, mais la flamboyance on a déja donné, merci, on a surtout besoin de sérieux, et de rigueur morale.

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  • A une époque qui appartient encore à l’histoire récente, nous avions une frontière économique et financière. Ce n’étaient pas les banques privées qui faisaient de la création monétaire, mais la Banque de France pour le compte de l’Etat.

    Alors que la Banque de France prêtait à l’Etat à un faible taux d’intérêt, les choses ont changé avec les banques privées : taux d’intérêt élevé conduisant à une forte augmentation de la dette publique (et forte profitabilité pour les banques privées).

    Puis, ces frontières ont disparu, la concurrence avec des pays où le droit du travail et la protection sociale était bien moins développés que chez nous s’est exacerbée au détriment de nos producteurs et salariés. Fin du contrôle des mouvements de capitaux, baisse des droits de douane, fin des quotas d’importation, concurrence fiscale. Le renard « libre » dans un poulailler « libre ».

    Des prix plus faibles pour certains produits n’ont pas augmenté le niveau de vie des populations, agriculteurs ou pas, excepté une frange de bénéficiaires de la mondialisation. Car quel intérêt de pouvoir acheter son textile moins cher pour quelqu’un qui a perdu son emploi ? Seulement 230.000 chômeurs en France fin 1967 (174.000 en moyenne sur l’année) et les gens retrouvaient rapidement un autre emploi.

    La forte progression du chômage n’a pas attendu la crise du pétrole de fin 1973, puisque les causes se trouvaient dans l’extension du libre-échange depuis la fin des années 1950 (GATT depuis 1948, suivi de l’OMC en1995).

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    • @marguerite, excellente analyse politico-économique, ou le terme politico (de politique) doit être compris au sens noble (si, si ça existe encore, mais il faut bien chercher). Vous êtes une personne qui se bonifie avec le nombre de vos communications. C’est par cette dernière qu’il aurait fallu commencer, ça vous aurait évité bien des critiques totalement injustifiées.Sans doute l’apprentissage de la liberté de ton vous a amené à vous présenter de façon réversible.

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  • Le Danemark ne semble pas drainer une bonne partie de l’argent … et fait pourtant mieux que la Suisse.

    Les premiers réseaux de chaleur sont apparus dans les années 1920. Actuellement, plus de 66% des réseaux de chaleur sont en cogénération et plus de 59% utilisent des énergies renouvelables (y compris déchets renouvelables).
    Au Danemark, plus de 60% des logements sont raccordés à un réseau de chaleur.

    Le stockage de la chaleur se développe, pour l’adaptation de la production à la consommation et à plus grande échelle pour un stockage intersaisonnier.

    Marstal, sur l’île de Ærø au Danemark, possède une centrale de chauffage solaire de 33.000 m2 de panneaux solaires thermiques, avec un stockage intersaisonnier de 75.000 m3, pour près de 2.500 habitants.

    Les excès de production éolienne viennent aussi compléter l’approvisionnement en énergie de certains réseaux.

    Pour la « vitesse du réchauffement climatique » et comme déjà indiqué dans une étude à laquelle ont participé deux membres influents du GIEC (WG1), que l’on voit souvent sur les « petites lucarnes », pas besoin du CO2 anthropique pour provoquer un brusque réchauffement climatique :

    https://epic.awi.de/id/eprint/17919/1/Ste2007b.pdf

    Au Groenland, les carottes de glace ont montré que la température à augmenté de 5,3°C en 72 ans (de 11.666 AP à 11594 AP) et même de 2,1°C en 19 ans (source : fichier NASA/NOAA, GISP2 ice core, températures sur 50.000 ans).

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