Une raffinerie Total reconvertie dans la production de biocarburant
Le groupe pétrolier Total a présenté, jeudi 16 avril lors d’un Comité Central d’Entreprise extraordinaire, son plan de restructuration de 600 millions d’euros concernant ses activités de raffinage, déficitaires en France. Total a notamment décidé de se tourner vers des activités plus respectueuses de l’environnement, en annonçant la reconversion de sa raffinerie de La Mède en unité de production de biocarburant.
C’est désormais officiel, Total stoppera ses activités de raffinage de pétrole brut dans son usine de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, d’ici fin 2016. Le groupe pétrolier a en effet annoncé la reconversion de ce site en usine de production de biocarburant. Une décision qui entraînera la suppression de 180 postes sur les 430 que compte cette raffinerie située près de Marseille.
« La baisse des effectifs se fera progressivement par des départs anticipés à la retraite, des offres de postes sans mobilité géographique contraignante pour les salariés non cadres, principalement vers le groupe et ses filiales, et des mutations de cadres », a expliqué Total qui a toujours assuré que ce changement d’activité se ferait sans licenciement.
La reconversion de cette usine de raffinage en unité de production de biocarburant sera également accompagnée de la mise en place de nouvelles activités (aménagement d’une plateforme logistique, construction d’une centrale solaire, déploiement d’une unité de production d’un additif permettant de réduire les émissions polluantes des moteurs diesel, création d’un centre de formation…). Total a indiqué que 200 millions d’euros seraient à ce titre investis.
Le plan de restructuration comprend un investissement supplémentaire de 400 millions d’euros portant sur la modernisation de la raffinerie de Donges, dans la Loire-Atlantique. Total compte y déployer une unité de sulfuration, qui permettra de produire des carburants à faible teneur de souffre. L’objectif étant in fine de restaurer la rentabilité du site.
Pour rappel, en raison de la baisse de la demande pétrolière observée ces dernières années (une conséquence de la crise économique mais aussi de l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules), les raffineries européennes sont sous-utilisées et ont vu leur rentabilité s’effriter.
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