Siemens atteint ses objectifs pour 2016/17, bénéfice net en hausse de 11%
L’industriel allemand Siemens a annoncé jeudi un bénéfice net pour son exercice décalé 2016/2017 en hausse de 11% à 6,2 milliards d’euros, avec des écarts frappants entre ses divisions rentables, comme le rail ou l’ingénierie médicale, et ses secteurs en difficultés.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise fabriquant aussi bien des turbines, des trains que des scanners médicaux a augmenté de 4%, à 83,0 milliards d’euros sur son exercice annuel clos fin septembre, une année record pour l’industriel allemand.
Dans le détail, au quatrième trimestre, son bénéfice net a augmenté de 10% sur un an, à 1,3 milliard d’euros, légèrement au-dessus des prévisions du consensus d’experts qui tablaient sur 1,2 milliard. Sur cette période, les entrées de commandes sont aussi en hausse de 16%, à 23,7 milliards d’euros.
« La plupart des secteurs d’activités de Siemens sont plus forts que jamais et bien préparés à l’ère digitale, mais nous avons également des défis à relever dans certains de nos secteurs. Nous avons beaucoup de travail devant nous pour l’année fiscale 2018 », a souligné Joe Kaeser, patron du groupe dans un communiqué.
Ligne de résultats particulièrement regardée par les opérateurs, la marge de sa principale activité, l’industrie, s’est particulièrement contractée au dernier trimestre, passant de 10,9% à 9,7% sur un an.
Les difficultés se concentrent particulièrement dans le secteur de l’énergie et les mesures de restructuration ont déjà commencé.
Sa toute nouvelle filiale d’énergie éolienne, Siemens-Gamesa, au sein de laquelle le groupe a annoncé lundi 6.000 suppressions d’emploi à venir dans 24 pays, voit son bénéfice net annuel s’effondrer de 132 à 92 millions d’euros en un an, avec une marge de rentabilité qui retombe de 8,3 à 3.9%.
Le conglomérat allemand prévoit également, à l’échelle mondiale, la suppression de milliers de postes dans sa division d’équipements pour centrales électriques, affectée par une chute des commandes, avait indiqué la presse allemande à la mi-octobre. Selon l’hebdomadaire Manager Magazin, Siemens envisage de fermer ou céder « jusqu’à 11 des 23 sites mondiaux » de sa branche Power & Gas, qui emploie 30.000 personnes dont 12.000 en Allemagne
Du côté des transports, Siemens Mobilité, qui vient de fusionner avec le français Alstom pour donner naissance à un géant européen du rail, est à l’équilibre. Cette division a enregistré au quatrième trimestre une hausse de son bénéfice net de 9% en un an à 189 millions d’euros et une marge stable sur les 12 mois de 8,4%.
Les commandes, portées jusqu’ici par la production de locomotives sont également stables, avec un volume de 2,33 milliards d’euros.
Affaibli par une rentabilité en berne, qui avait précipité le renvoi de son patron en 2013, Siemens avait entrepris de recentrer ses activités, cédant l’électroménager et les réseaux télécoms, abandonnant l’énergie solaire et mettant en Bourse les ampoules électriques.
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