Nucléaire: vers la mise en service d’un EPR en Chine (PDG d’EDF)

Le chargement de combustible dans le premier réacteur nucléaire EPR de Taishan en Chine a commencé mercredi, a indiqué Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, qui plaide en faveur de la construction de nouveaux EPR en France.

« Depuis quelques heures, les équipes (…) sont en train de charger le combustible à l’intérieur du réacteur et les premières réactions nucléaires pourront débuter rapidement », a déclaré mercredi M. Lévy lors d’une audition à l’Assemblée nationale, précisant que l’autorité de sureté chinoise avait donné son feu vert au chargement mardi soir.

La mise en service du réacteur nucléaire EPR Taishan 1 est prévue courant 2018, et celle de Taishan 2 en 2019.

La date de démarrage de ces deux réacteurs, construits par une coentreprise franco-chinoise détenue à 30% par EDF, a été repoussée à plusieurs reprises.
La « décision de la Chine de faire fonctionner l’EPR de Taishan » ainsi que celle de l’Inde, qui envisage de construire six EPR, vont « dans le sens de la consolidation du produit » dont la France a également besoin, selon M. Lévy.

« L’EPR aujourd’hui est le produit dont nous avons besoin pour notre futur parc », a-t-il affirmé, précisant qu’EDF va « militer » en faveur de la construction de nouveaux EPR en France.

« Nous nous inscrivons dans la perspective de construire de nouvelles centrales nucléaires, de nouveaux EPR en France », a dit M. Lévy, ce qui permettra d’éviter d’avoir recours à d’autres moyens de production émetteurs de gaz à effet de serre.

Plusieurs EPR sont en construction en Chine, en Finlande, au Royaume-Uni et en France, à Flamanville (Manche).

En cours depuis 2007, le chantier de Flamanville a connu de nombreux déboires, en raison notamment d’anomalies découvertes sur la composition de l’acier du couvercle et du fond de la cuve.

EDF a également annoncé mardi que des « écarts de qualité » sur certaines soudures avaient été détectées. Une expertise a été lancée pour analyser les causes et la nature de ces écarts.

« A la fin du mois de mai, nous pourrons dire si les conséquences de ces écarts de qualité sont ou non un ajustement du planning et de coût », a déclaré M. Lévy lors de son audition, confirmant les indications du groupe.

Pour l’heure, le démarrage est prévu à la fin de l’année, pour une mise en service commerciale en 2019, sept ans après la date prévue, pour un coût de 10,5 milliard d’euros, soit le triple du montant initial.
vac/ef/az

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