Nucléaire: l’avis de l’ASN sur la prolongation de certains réacteurs retardé

L’avis générique de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 mégawatt (MW) au-delà de quarante ans risque d’être reporté au-delà de 2019, a appris l’AFP mardi de sources concordantes.
Cet avis qui concerne 34 réacteurs exploités par EDF devait être rendu en 2019, indiquait l’ASN cet été. L’examen de ce calendrier est actuellement « en cours », a indiqué mardi une porte-parole de l’ASN, sans vouloir donner plus de détails.
La lettre spécialisée Enerpresse écrit mardi que l’avis est « reporté à 2021 ».
Le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) a notamment publié un calendrier prévoyant que les prescriptions génériques de l’ASN soient publiées en 2021 seulement.
« Le cadre générique de prescription dans lequel devra s’inscrire la prolongation des réacteurs de 900 MW ne sera connu qu’en 2021 au mieux », a confirmé à l’AFP Yves Marignac, directeur de l’agence Wise-Paris et membre du groupe permanent d’experts pour les réacteurs nucléaires à l’ASN.
Ce délai « tient à une sous-estimation probablement au départ de l’ampleur de la tâche mais aussi à tout un tas de facteurs aggravants: vétusté des réacteurs, perte de capacité de l’industrie, climat de défiance entre les industriels et les autorités… », a-t-il estimé.
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), chargé des études techniques sur lesquelles doit se baser ensuite l’ASN, a de son côté indiqué qu’il rendra son propre avis générique en 2020.
« L’IRSN s’est organisée pour faire plusieurs examens qui vont débuter fin 2018 avec un examen bilan qui aura lieu au premier semestre 2020 », a déclaré à l’AFP Thierry Charles, directeur général adjoint en charge de la sûreté nucléaire.
En parallèle de l’avis générique, les autorités vont aussi commencer une série de visites décennales individuelles pour chaque réacteur de 900 MW. La première est prévue pour celui de Tricastin 1 en 2019.
« On s’est organisés pour pouvoir gérer l’examen du dossier générique avec en parallèle l’examen de la première visite décennale de Tricastin 1 », a indiqué Thierry Charles.
Le probable retard de l’avis de l’ASN risque de compliquer la tâche du gouvernement, qui voulait le prendre en compte pour décider des éventuelles fermetures de centrales pour assurer la transition énergétique. Il doit définir d’ici la fin 2018 la feuille de route de l’évolution du bouquet énergétique français jusqu’en 2023, dont la place du nucléaire, pour respecter l’objectif des 50% en 2025.
Le Premier ministre Edouard Philippe avait indiqué cet été attendre l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire « fin 2018-début 2019 » sur « toute une série de renouvellements d’autorisation » avant de se prononcer.
jmi/mhc/els/az

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