L'étiquetage énergétique de l'électroménager très souvent non conforme
Si votre facture électrique augmente, la consommation de vos appareils ménagers y est certainement pour quelque chose : elle a doublé en 20 ans. Partant de cet constat, l’association UFC-Que Choisir a mené une enquête. Elle révèle que plus de la moitié des étiquettes énergétiques des appareils électroménagers vendus en France (en magasin ou sur internet) ne sont pas conformes à la réglementation européenne. Celle-ci oblige les constructeurs à fournir ces informations, pour permettre au consommateur de choisir l’appareil le moins énergivore possible.
L’étude que l’association UFC-Que Choisir a menée portait sur 3.400 produits électroménagers. Elle a révélé que 56 % des appareils étudiés présentaient un étiquetage non conforme en France (la moyenne européenne est de 48 % sur 70.712 produits contrôlés). Dans les magasins, on peut dire que tout y passe. On retrouve les étiquettes placées dans des endroits improbables (à l’intérieur du four ou du lave-vaisselle…), ou avec des formats non réglementaires, voire illisibles. Enfin 1 produit sur 5 n’affichait carrément aucune étiquette.
Mais que dire des sites Web. Les résultats sont bien pires avec un taux de non-conformité qui oscille autour de 90 %. Un résultat catastrophique essentiellement du au non respect de l’ordre précis des informations qui devrait permettre de comparer facilement les produits entre eux. Et au sein d’une même enseigne, l’étiquetage aura beau être présent en magasin physique, il est souvent absent en ligne.
Il faut rappeler que l’étiquetage énergétique date de 1994 et qu’il est obligatoire dans l’Union européenne depuis 2010. L’étiquetage varie entre la lettre G, pour les moins bons, et A+++ pour les plus performants. Il permet de connaître facilement les caractéristiques de l’appareil en matière de consommation électrique, d’eau, de rejet de gaz à effet de serre ou de pollution sonore.
Crédit photo : Mike Williams
COMMENTAIRES
Le secteur de l’électroménager a le mérite d’avoir ces étiquettes qui facilitent la lisibilité pour le consommateur. Avoir une base centralisée serait une bonne solution mais il est peu probable qu’elle soit mise en place.
Il existe une autre solution pour économiser et limiter nos consommations énergétiques : la réparation. En remplaçant simplement la pièce défectueuse nous réalisons une économie financière directe et une économie d’énergie (moins de déchet, moins de machines fabriquées).