Les contours de l’accord entre EDF et Areva se précisent

Des négociations musclées entre les deux géants français du nucléaire sont engagées depuis plusieurs mois autour de l’accord définissant le sauvetage du groupe Areva, et plus particulièrement la branche Areva NP spécialisée dans l’activité réacteurs. Un accord dans la douleur semble pourtant s’être confirmé ce 28 juillet sur les conditions de rachat d’une partie d’Areva NP par l’électricien français, ainsi que sur les contrats sur le combustible nucléaire.

Philippe Varin, président d’Areva, avait alerté la semaine dernière le président Hollande par courrier sur le risque élevé d’échec de la négociation tant les discussions entre les deux groupes étaient tendues. L’Etat, troisième protagoniste de l’opération de sauvetage et actionnaire du groupe Areva, peinait alors à imposer son opinion. Emmanuel Macron devait fixer l’échéance de finalisation de l’accord au 31 juillet.

Mais les prémices de l’accord ont pu être définis ce mardi 28 juillet face à la pression du calendrier imposé par l’Etat. Les trois principaux volets de l’accord ciblent le rachat de 75 % de la branche NP d’Areva par EDF, la conclusion de nouveaux accords commerciaux avec EDF assurant la visibilité des métiers du cycle de l’uranium, et une recapitalisation par l’État.

En mai dernier, une première offre de rachat d’EDF à hauteur de 2 milliards d’euros échouait. Les négociations portaient cette fois sur une offre 2,7 milliards d’euros (valeur de fonds propres) du groupe EDF dont les clauses imposées devaient donner lieu à des échanges musclés. Pourtant les deux groupes semblent s’être accordés, chacun devant faire des concessions, les administrateurs indépendants d’Areva et Philippe Varin voulant garantir une pérennité à leur entreprise.

L’activité combustible, dont le retraitement des combustibles à l’usine de La Hague, restera à la charge du groupe Areva, et EDF, principal client du groupe dans ce domaine, s’est engagé à le rester sur plusieurs années. Le but de l’accord commercial étant de permettre au groupe Areva de dégager des bénéfices sans qu’EDF ne doivent faire face à des tarifs prohibitifs pour le retraitement des déchets et l’achat de combustible.

Reste à définir la hauteur de la recapitalisation de l’Etat au sein du groupe Areva, estimée à plusieurs milliards d’euros. L’Etat doit se positionner sur la somme qu’il souhaite réinjecter dans l’entreprise ainsi que sur la prise en charge du risque du chantier de l’EPR finlandais, responsable de pertes colossales pour Areva. EDF a d’ores et déjà exprimé son refus de s’exposer au risque du chantier de l’EPR Finlandais, laissant à l’Etat cette responsabilité.

Crédit photo: Areva

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