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Le gouvernement repousse l’instauration d’une taxe au charbon

A la suite de nouvelles manifestations organisées la semaine dernière à Nantes/Saint-Nazaire, au Havre et à Marseille, le gouvernement a finalement renoncé à taxer dès 2017 la production d’électricité à partir de charbon. Cette disposition avant tout symbolique à l’approche de la COP22 de Marrakech, aurait précipité la fin programmée des dernières à charbon françaises.

Proposée lors de la conférence environnementale, en avril dernier, l’instauration unilatérale, par la France, d’un prix plancher pour la tonne de carbone dans le secteur de la production électrique, consistait à surtaxer, à partir de 2017, le courant produit par les centrales alimentées en énergies fossiles (charbon, fioul et gaz), afin d’encourager la production d’électricité à base de sources renouvelables (éolien, solaire…). Quelques mois plus tard, Ségolène Royal avait précisé que ce prix plancher serait limité aux seules centrales à charbon, les plus polluantes des centrales thermiques.

A lire également : Une taxe carbone pour les centrales électriques à charbon

Une mesure destinée à accélérer le processus de transition énergétique mais qui devrait finalement être reportée à plus tard. Le gouvernement a effet fait marche arrière vendredi suite à la forte contestation des syndicats et employés des centrales concernées. « Il serait judicieux d’avoir un étalement dans le temps des dispositions qui correspondent à un principe sur lequel nous souhaitons avancer« , a déclaré le secrétaire d’Etat Christian Eckert, lors des débats sur la loi de Finances à l’Assemblée, tout en rappelant que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoyait au plus tard en 2023 de mettre fin à ces centrales.

A lire également : Des salariés manifestent pour défendre l’avenir de la centrale thermique de Cordemais

Il faut dire que cette mesure, plutôt positive pour l’environnement à première vue, aurait eu des conséquences irrémédiables sur ces moyens de production. Pour la CGT, cette surtaxe aurait entraîné la fermeture dans les deux ans à venir des dernières centrales électriques françaises à charbon, et la suppression de 5.000 emplois directs et indirects en France.

Pour rappel, le pays ne compte plus que quatre centrales fonctionnant au charbon utilisées principalement comme réserves de secours pour sécuriser l’approvisionnement électrique, en cas de pics de consommation d’électricité. Deux sont exploitées par EDF, à Cordemais en Loire-Atlantique et au Havre en Seine-Maritime, et deux autres par l’allemand Uniper (ex-EON), à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et Saint-Avold en Moselle.

Crédits photo : EDF

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