Une semaine avant le début de l’examen du projet de loi de transition énergétique par les sénateurs, le Premier ministre, Manuel Valls, et la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, ont présenté une série de mesures visant à lutter contre la pollution en France. Parmi elles, le retour de la pastille verte retient particulièrement l’attention, d’autres mesures ont également été annoncées comme par exemple le déblocage de 7 milliards d’euros d’investissement pour les transports en commun, la mise en place d’une prime de 10.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique, ou à l’international, la suppression des aides à l’export pour les centrales à charbon. Enfin, les ministres et plus largement l’administration sont priés de désormais se déplacer en voiture électrique.

Le 04 février, le Premier Ministre Manuel Valls a présenté la feuille de route du gouvernement pour lutter contre la pollution en France. Le même jour, la Ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a elle aussi dévoilé dans la presse des mesures allant dans le même sens.

L’annonce la plus emblématique concerne ce qu’on appelle déjà « la pastille verte », en écho au dispositif mis en place par Dominique Voynet pour identifier les véhicules les plus propres entre 1998 et 2003. Le nouveau dispositif mis en place s’intitule officiellement le « certificat qualité de l’air » qui permettra aux véhicules propres de disposer d’avantages tels que des voies réservées sur les autoroutes, le droit d’emprunter les voies de bus, le stationnement gratuit ou le droit de circuler lors des pics de pollution par exemple.

La deuxième mesure emblématique du gouvernement pour favoriser la circulation verte est la mise en place d’un superbonus de 10 000 euros pour l’achat (sous certaines conditions) d’un véhicule électrique, et de 6500 euros pour l’achat d’un hybride rechargeable, durant l’année 2015 probablement.

Mais en plus d’inciter les particuliers à changer leurs habitudes, la Ministre de l’Ecologie (qui circule déjà en voiture électrique) souhaite donner l’exemple en incitant les administrations et même les autres ministres à s’équiper en véhicules propres, ainsi qu’à réduire leur consommation d’énergie et de fournitures.

En ce qui concerne les transports en commun, le Premier Ministre prévoit le déblocage d’un fonds de 7 milliards d’euros pour soutenir leur développement.

Enfin, le gouvernement a annoncé mettre fin aux aides à l’exportation pour les projets de centrales électriques à charbon, qui connaissent un nouvel essor dans le monde ces dernières années mais sont très émettrices de gaz à effet de serre. Cette décision, qui constituait une promesse de François Hollande formulée lors de la Conférence Environnementale, est saluée par plusieurs ONG écologistes. Elle concernent également les centrales supercritiques (à haut rendement) mais les centrales équipées de systèmes de captage et de stockage du CO2 pourront continuer à bénéficier de subventions.

Crédit photo : Damián Bakarcic