La zone autour de Fukushima officiellement interdite

La région des 20 km entourant la centrale accidentée de Fukushima-Daiichi est désormais une «zone interdite». Le premier ministre japonais Naoto Kan, à qui l’opposition et certains dans son propre parti reprochent sa gestion de la crise, a pris cette décision ce jeudi, lors d’une visite à Fukushima.

A la mi-mars, le gouvernement avait fait évacuer plus de 200.000 personnes dans ce périmètre, en raison des rejets radioactifs de la centrale endommagée par un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant, qui a entraîné la mort d’environ 28.000 personnes. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur maison. Malgré les mises en garde du gouvernement, des habitants continuaient d’y retourner pour récupérer leurs effets personnels. En inspectant plusieurs milliers de maisons, la police a même découvert que plus de 60 familles y vivaient toujours, en dépit des risques liés aux radiations.

«Nous avons demandé aux résidents de ne pas entrer dans cette zone dans la mesure où il y a un énorme risque pour leur sécurité», a expliqué Yukio Edano, porte-parole du gouvernement. «Aujourd’hui, nous avons décidé de la classer ‘zone d’état d’urgence’ en vertu de la loi sur les catastrophes», a-t-il précisé. «Nous adopterons de strictes mesures juridiques contre ceux qui tenteront d’entrer dans la zone», a ajouté le porte-parole.

Chaque famille aura tout de même le droit dans les prochains jours, d’envoyer une personne, le temps de deux heures, récupérer des biens abandonnés dans son ancien domicile. Elle devra être équipée de vêtements de protection, et d’un dosimètre individuel pour mesurer la radioactivité. «Nous ne pourrons rien faire en une heure ou deux. Le toit de ma maison a probablement été emporté, mais je ne pourrai pas le récupérer», s’est plaint devant les caméras de la chaîne NHK un homme évacué de Narahamachi, près de la centrale.

Tepco estime que la reprise en main de la centrale ne se fera pas avant la fin de l’année, au mieux. L’entreprise espère que les six réacteurs seront mis à l’ «arrêt à froid» dans six à neuf mois. Un calendrier jugé ambitieux par les experts du nucléaire.

 

 

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