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Flamanville : des essais à chaud avant la mise en service

L’EPR de Flamanville, construit par le groupe EDF, sera le premier réacteur nucléaire de nouvelle génération déployé sur le sol français. Cette nouvelle centrale permettra d’alimenter en électricité plus de 1,5 million de foyers : son lancement représente un enjeu de taille pour la transition énergétique française, dont l’un des objectifs est de réduire rapidement la dépendance de la France aux combustibles fossiles et aux émissions polluantes. Conformément à la feuille de route établie par l’électricien en septembre 2015, le chantier entre dans sa phase pré-opérationnelle de tests, préalable au chargement du combustible qui devrait intervenir d’ici la fin de l’année 2018.

Une dernière étape préalable au lancement du réacteur

Le réacteur pressurisé européen (EPR) est un réacteur nucléaire à eau pressurisé de troisième génération. Avec ses 1.650 MW de puissance il est le plus puissant réacteur au monde : il permettra de couvrir les besoins en électricité de 1,5 million de personnes sans émission de gaz à effet de serre. Il s’agit également du réacteur le plus avancé en matière de sécurité (il intègre les dernières innovations dans le domaine de la sûreté), de la protection contre les risques d’agression externe et de performance (30% de déchets radioactifs en moins qu’un réacteur classique). Quatre réacteurs de type EPR sont actuellement en cours de construction dans le monde (en France, en Finlande et en Chine).

Le chantier de l’EPR français de Flamanville a achevé sa phase de construction début 2017 pour entrer dans une importante phase d’essai pré-opérationnelle. Cette période de test, qui vise à éprouver les technologies au cœur de cette centrale nouvelle génération, est une étape indispensable au lancement commercial du réacteur.

Cette phase a débuté en mars 2017. Les équipes opérationnelles chargées du pilotage de la centrale ont entamé à cette date des essais techniques sur l’ensemble du réacteur afin de vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble de ses circuits. La phase des essais dit « à froid » vient de s’achever avec succès.

En quoi consistent les essais à froid ?

Les essais à froid consistent à tester sous pression tous les systèmes de la chaudière afin de vérifier l’étanchéité du circuit primaire principal. Plus concrètement, les équipes d’EDF ont donc procédé au rinçage des circuits (avec de l’eau à très grand débit) avant de remplir le circuit primaire principal d’eau. Cette eau a ensuite circulé pour la première fois dans l’ensemble des circuits de la chaudière nucléaire afin de mesurer la pression et les débits.

Au cours de cette phase d’essai, le circuit primaire du réacteur a été soumis à une pression de 240 bars. Cette épreuve hydraulique a été effectuée avec une pression largement supérieure à celle qui s’exercera sur cet équipement lorsqu’il sera en service (150 bars). Ce sont donc plus de 500 soudures qui ont pu être inspectées lors de cette phase supervisée par l’Autorité de sûreté Nucléaire (ASN).

Les ingénieurs d’EDF ont également pu mettre à l’épreuve les moyens de conduite de la centrale. Cette période d’essai a en effet été l’occasion de tester les modes de pilotages des différents systèmes de la centrale depuis le poste de la salle de commande mais également depuis les postes secondaires (moyen de conduite de secours et la salle de repli).

Prochaine étape : les essais à chaud

Une fois que l’ensemble de ces essais à froid auront été validés par le gendarme français du nucléaire, EDF procédera aux essais dits « à chaud ». Actuellement en préparation par les équipes d’EDF, cette phase devrait débuter en juillet prochain et permettra de « démontrer le bon fonctionnement de l’installation » en mettant à l’épreuve les équipements de la centrale « dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d’exploitation ».

Il s’agira donc de tester l’ensemble des systèmes de la centrale et l’intégralité des fonctionnalités d’exploitation comme s’il y avait du combustible en cuve. Cette phase sera suivie par les essais de production (mai 2019) et notamment une phase à pleine puissance (novembre 2019). Ces essais d’ensemble nécessiteront la mobilisation de plus de 1000 ingénieurs et techniciens d’EDF et de partenaires industriels.

« Flamanville 3 sera une vitrine. Elle arrive un peu tard, il n’y a pas de doute. Elle coûte plus cher que prévu. Mais ce sera bien une vitrine technologique. Flamanville va nous aider à exporter notre savoir-faire nucléaire notamment en Asie où se trouve une grande partie des projets de nouvelles centrales nucléaires dans le monde », a expliqué Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, aux journalistes d’Ouest France.

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