Fermeture de Fessenheim: l’Etat accède à une demande d’EDF

EDF a obtenu vendredi l’autorisation de poursuivre la construction de son réacteur EPR à Flamanville (Manche), une des conditions posées par l’électricien public pour enclencher la demande de fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
Un décret publié au Journal officiel « porte à treize ans au lieu de dix le délai de mise en service de l’installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3 ».
Le texte, signé par le Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de l’Energie Ségolène Royal, tient ainsi compte du retard pris dans la construction du réacteur en modifiant un précédent décret de 2007 qui fixait sa mise en service à avril 2017 au plus tard.
Le démarrage de l’installation est désormais prévu fin 2018, avec plus de six ans de retard par rapport au calendrier initial et un budget plus que triplé à 10,5 milliards d’euros.
Le couplage du réacteur au réseau électrique pour sa mise en service commerciale interviendra au deuxième trimestre 2019 avant qu’il n’atteigne sa pleine puissance de 1.650 mégawatts (MW) au quatrième trimestre de la même année, selon un calendrier communiqué par EDF.
L’extension du délai de l’autorisation de création de l’EPR de Flamanville était une des trois garanties demandées par l’électricien avant de déposer une demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter la centrale alsacienne de Fessenheim, dont la fermeture a été promise par le président de la République François Hollande.
Une autre condition, celle de pouvoir redémarrer le réacteur 2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime) après plus de deux ans d’arrêt, a déjà été accordée dans un arrêté paru début février au Journal officiel.
EDF n’attend désormais plus que le feu vert de la Commission européenne à l’indemnisation proposée par l’Etat pour la fermeture anticipée de Fessenheim: l’accord prévoit le versement d’un montant de 489 millions d’euros minimum, approuvé le 24 janvier par le conseil d’administration du groupe.
La loi sur la transition énergétique plafonne les capacités de production nucléaire de la France à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts, ce qui implique de devoir fermer une installation nucléaire lors de la mise en service de l’EPR de Flamanville.
mpa/ef/az

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