Energies marines renouvelables: Naval Energies « espère très fortement » un signe du gouvernement

Naval Energies, la filiale de Naval Group (ex-DCNS) dans les énergies marines renouvelables (EMR), « espère très fortement un signe positif » du gouvernement qu’il pense avoir « rassuré » sur l’avenir de l’hydrolien, des turbines sous-marines qui produisent de l’électricité.

« Aujourd’hui, nous sommes toujours en attente de ce que va décider le gouvernement en termes de lancement des appels d’offres. Nous espérons très fortement, au plus tôt, un signe positif. Nous avons énormément travaillé pour leur montrer tout ce que la technologie était capable de faire », a déclaré lundi à l’AFP Laurent Schneider-Maunoury, le président de Naval Energies qui emploie 200 personnes, à la veille de l’ouverture à Cherbourg des assises des EMR.

La filiale du groupe détenu à 62% par l’Etat avait annoncé en novembre la suppression progressive de 100 postes sur 260. En réponse à l’absence d’appel d’offres, le ministre de la Transition énergétique Nicolas Hulot avait part ailleurs déclaré « ne brûlons pas les étapes ». « On va faire évaluer » cette technologie.

Naval Energies doit inaugurer jeudi à Cherbourg une usine d’assemblage d’hydroliennes qui va dans l’immédiat employer « de l’ordre d’une dizaine de personnes », selon Naval Energies. « La montée en puissance des effectifs dépendra très fortement » du lancement ou pas d’appel d’offres commerciaux, selon l’industriel.

Dans le carnet de commandes ferme de cette usine figure pour le moment une hydrolienne pour le Japon, une autre pour le Canada, selon Naval Energies.

En 2017, Naval Energies avait sorti de l’eau deux hydroliennes immergées en 2016 au large de Paimpol-Bréhat, en raison d’un « défaut de qualité » lié à de la « corrosion ».

L’entreprise concentre ses recherches sur son site test écossais « où une turbine tourne depuis trois ans et est connectée au réseau », et au Canada, dans la baie de Fundy, où une hydrolienne « va retourner à l’eau dans les prochaines semaines », près d’un an après sa sortie.

Naval Energies assure avoir investi plus de 300 millions d’euros dans les énergies marines renouvelables depuis 2008.

Grand concurrent de Naval Energies dans l’hydrolien, la société britannique Atlantis, qui produit de l’électricité avec quatre hydroliennes au large de l’Ecosse, a annoncé en avril « des discussions avec le gouvernement français et les élus locaux normands sur un plan industriel incluant un éventuel « site d’assemblage, de maintenance et de tests » d’hydroliennes en Normandie.

Atlantis estime dans son communiqué en effet que le Raz Blanchard, au large de Cherbourg, est « une mine d’or », qui pourrait attirer 3,3 milliards d’euros d’investissement avec la création potentielle de 10.000 emplois.
clc/we/eb

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