EDF reste « attentif » sur le dossier Alstom

Alors que les négociations se poursuivent dans le cadre du rachat de la branche énergie du  groupe industriel français Alstom, EDF en tant que partenaire privilégié, garde un œil attentif sur le déroulement des opérations. Régies par un récent décret accordant au ministre de l’économie le pouvoir de décision, ces négociations devraient aborder la nécessité pour les repreneurs, General Electric ou Siemens, de s’engager sur une continuité de service auprès du groupe EDF. Alstom étant depuis longtemps un de ses principaux fournisseurs.  

Et en effet, le partenariat qu’entretiennent EDF et Alstom est important et cela même si le fournisseur d’électricité a ouvert les contrats de maintenance à l’allemand Siemens depuis 2008. Alstom reste majoritaire sur le marché de l’électricien et notamment l’équipement des centrales du parc nucléaire français. Il a équipé les 58 centrales  nucléaires de leur « îlot conventionnel », qui regroupe les turbines à vapeur et l’ensemble des installations permettant de générer de l’électricité à partir de la vapeur. Alstom est également le fournisseur de la salle des machines du réacteur EPR en cours de construction à Flamanville (Manche) et des éoliennes maritimes qu’EDF exploitera au large des côtes françaises.

Il paraît donc légitime pour le groupe EDF qui pèse près de 600 millions d’euros dans le chiffre d’affaires de l’industriel Alstom, dont le chiffre d’affaires global pour l’exercice 2012-2013 s’est élevé à plus de 20,3 milliards d’euros, de se soucier des éventuelles évolutions au plan industriel qui pourraient affecter ses propres intérêts.

Comme l’a lui-même reconnu le président d’EDF en marge de l’assemblée générale des actionnaires du groupe, Alstom « est un grand fournisseur, c’est un partenaire de longue date, et par conséquent, on est attentifs. Est-ce qu’on nous demande notre avis ? On est capables de le donner sans qu’on nous sollicite et il est assez naturel que même les acquéreurs éventuels ou potentiels s’en soucient ».

Mais si Henri Proglio a affirmé qu’EDF n’avait pas pour ambition de devenir actionnaire du groupe Alstom par un processus d’intégration verticale, il a tout de même laissé la porte ouverte à un éventuel rôle à tenir dans ce dossier, sans toutefois préciser lequel.

Parallèlement, des sources proches du ministre de l’économie Arnaud Montebourg ont laissé entendre que des investisseurs français  pourraient être amenés à entrer dans les activités d’éoliennes en mer et de radioélectricité d’Alstom en cas de rachat de sa branche énergie qui représente 72 % du chiffre d’affaires du groupe.

Crédits photo : Markus Schweiss

Thomas Livingston

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