Des ONG accusent Axa de ne pas être assez ambitieux contre le charbon

Plusieurs ONG, dont Les Amis de la Terre, accusent mercredi l’assureur Axa de continuer à soutenir la construction de nouvelles centrales à charbon en n’allant pas assez loin dans sa politique de désinvestissement de ce secteur.
« Axa s’est désinvesti des entreprises qui tirent plus de 50% de leur chiffre d’affaires du charbon », une décision annoncée avant la conférence de Paris sur le climat en décembre 2015, rappellent Les Amis de la Terre dans un rapport publié le jour d’une assemblée générale de l’assureur.
Selon l’association et ses partenaires (Greenpeace Suisse, Re:Common, Sierra Club, The Sunrise Project, urgewald), Axa, deuxième assureur européen derrière l’allemand Allianz, a ainsi désinvesti 500 millions d’euros.
Pour Allianz, ce montant est de 4 milliards d’euros, notamment en raison d’un « désinvestissement des entreprises exposées à plus de 30% dans le charbon », énergie fossile particulièrement néfaste pour le climat, relèvent les ONG.
Selon elles, le seuil de 50% adopté par Axa est « beaucoup trop élevé »: il permet à l’assureur de « continuer à investir dans des entreprises qui, loin de tourner la page du charbon, prévoient la construction de nouvelles centrales ». Le sud-coréen KEPCO, par exemple, qui tire 46% de ses revenus du charbon, échappe à l’exclusion d’Axa, qui « a réinvesti dans l’entreprise à hauteur de 90 millions de dollars » (82,8 millions d’euros) en 2016, affirment les ONG.
Pour Axa, « le rapport est incomplet » et les ONG « voient les choses par le petit bout de la lorgnette », le désinvestissement du charbon « n’étant qu’une partie de la lutte contre le réchauffement climatique ».
« Notre politique est plus ambitieuse et bien plus large » qu’elles ne le disent, a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe. Parallèlement au désinvestissement, Axa a pris l’engagement d’investir 3 milliards d’euros dans « des obligations vertes et des infrastructures vertes » d’ici à 2020, a-t-il rappelé. Le groupe est cependant « prêt à discuter des critères » adoptés, a-t-il assuré.
Les ONG souhaitent par ailleurs la prise en compte d’autres facteurs: pour les producteurs d’électricité, le critère devrait être le pourcentage d’électricité générée à partir du charbon et non celui du chiffre d’affaires, estiment-elles. Avec le critère actuel, Axa continue d’investir dans des entreprises comme l’allemand RWE ou le groupe Enea, contrôlé par l’Etat polonais, qui « tirent moins de 30% de leurs revenus du charbon mais produisent plus de 60% de leur électricité » à partir de cette énergie, expliquent-elles.
Pour toucher les gros producteurs comme Glencore ou Anglo American, les ONG demandent à Axa d’exclure toute entreprise qui produit, consomme ou vend plus de 20 millions de tonnes de charbon par an.
sd/alu/cj

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