Anomalies au Creusot: Areva veut reprendre la production d’ici fin juin

Areva reprendra d’ici fin juin la production de grands composants nucléaires dans sa forge du Creusot (Saône-et-Loire), qui tournait au ralenti depuis qu’en 2015 une enquête avait été lancée sur des irrégularités dans le contrôle de la fabrication, a indiqué mercredi un responsable du groupe.
Des anomalies dans les dossiers de suivi de fabrication de pièces forgées au Creusot avaient été décelées dans le cadre d’un audit qualité lancé en avril 2015, après la découverte d’un défaut dans la composition de l’acier de la cuve du réacteur EPR en construction par EDF à Flamanville (Manche), fabriquée sur le site.
Ces anomalies, dont certaines s’apparentent à des falsifications selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avaient conduit Areva à lancer un plan d’amélioration de la qualité de ses usines de fabrication d’équipements.
« On va passer par des pièces d’essai afin de tester les procédures, répéter les pratiques et démontrer à nos clients qu’on sait faire de la qualité du premier coup », a expliqué David Emond, directeur de la division composants d’Areva NP, la filiale réacteurs du spécialiste français de l’atome, lors d’une visite sur le site.
« Derrière, notre ambition est de reprendre la production des pièces d’ici à la fin du premier semestre 2017 », a-t-il ajouté, précisant que les premières seront destinées aux réacteurs EPR qui seront construits par EDF à Hinkley Point, en Angleterre.
L’audit s’était dans un premier temps concentré 430 dossiers suspects avant d’être étendu à l’ensemble des 9.000 dossiers de fabrication de l’usine, dont 6.000 concernent des pièces nucléaires.
A ce jour, sur 630 dossiers nucléaires passés au crible, 210 présentent des irrégularités consistant en un écart entre les valeurs constatées (mécaniques ou chimiques par exemple) et les normes en vigueur, dont plus de la moitié destinées à des clients français, a indiqué David Emond.
« Aujourd’hui, on n’a pas détecté d’écarts graves », a-t-il toutefois affirmé.
« Jusqu’à maintenant, toutes les fiches d’anomalies, on sait les traiter et elles ne conduisent pas à l’arrêt de réacteurs », a-t-il ajouté, à l’exception du réacteur 2 de Fessenheim (Haut-Rhin), hors service depuis mi-juin 2016 en raison d’un défaut sur la virole basse d’un générateur de vapeur.
Le passage en revue des dossiers de fabrication nucléaires devrait durer jusqu’à la fin 2017, selon le dirigeant.
Début décembre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour faire la lumière sur les anomalies détectées au Creusot.
mpa/sl/pb

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