L’intersyndicale d’Alstom France rend un avis défavorable sur la fusion avec Siemens

L’intersyndicale d’Alstom France a rendu jeudi un avis défavorable sur le rapprochement du constructeur ferroviaire français avec le groupe allemand Siemens, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT et Force ouvrière, dont l’avis était consultatif, ont aussi demandé « à la direction d’Alstom de se retirer du projet de prise de contrôle d’Alstom par Siemens comme le permet » le protocole d’entente « à cette étape ».

Ils dénoncent un projet « uniquement politique et financier, sans aucune stratégie industrielle ».

La direction d’Alstom, de son côté, « réaffirme les engagements forts qui ont été pris quant à la préservation des emplois et des sites au cours des quatre années suivant la conclusion » de la fusion, en soulignant « les motivations profondément industrielles » du projet.

Le processus d’information-consultation des instances représentatives du personnel « se poursuit et devrait être finalisé prochainement », a ajouté l’entreprise, qui précise que « la clôture de la transaction est toujours prévue avant la fin 2018 ».

L’intersyndicale avait annoncé fin janvier qu’elle rendrait un avis défavorable.

Elle considère qu’il n’y pas « urgence » à fusionner car Alstom est « financièrement très solide », avec des « perspectives excellentes », et n’est « techniquement pas prête pour ce rapprochement », notamment à cause de la vente de son pôle énergie à l’américain General Electric en 2014.

Les syndicats jugent le projet « à haut risque, économiquement, industriellement et socialement ». « Dans quatre ans, une fois la période de pseudo-garantie d’emploi [en France] passée, un nouveau démembrement du groupe est fortement envisageable », craignent-ils.

La semaine dernière, les élus du comité de groupe européen d’Alstom ne s’étaient pas opposés au rapprochement, avec six abstentions, cinq votes contre et deux pour, lors de leur consultation.

Annoncée en septembre, l’opération doit donner naissance au numéro deux mondial du matériel ferroviaire roulant et au numéro un de la signalisation ferroviaire, dans un contexte de forte concurrence chinoise. Siemens apportera ses activités ferroviaires et signalisation à Alstom, en échange de la moitié du capital du français, dont il pourra dépasser les 50,5% du capital après quatre ans. Il sera majoritaire au conseil d’administration.

Alstom, qui fabrique notamment le TGV, emploie 32.800 salariés, dont 9.000 en France.
er/shu/LyS

 

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