Accord entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie pour la construction d’un barrage sur le Nil

C’est un accord qualifié « d’historique » par le président du Soudan, Omar al-Bashir, qui vient d’être conclu entre le Soudan, l’Egypte, et l’Ethiopie. Les trois pays sont en effet parvenus à s’accorder sur le partage des eaux du Nil, fleuve vital pour tous les pays qu’il traverse. L’Ethiopie par cet accord garantit à l’Egypte et au Soudan (situés en aval) que la construction de l’immense barrage « Grande Renaissance » de 6000 MW de capacité et de 70 milliards de mètres cubes ne nuira pas à l’approvisionnement en eau de ces pays.

Le lundi 23 mars 2015, les dirigeants de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie se sont réunis à Khartoum pour signer un accord portant sur les principes du projet éthiopien de barrage « Grande Renaissance ». Cet accord préliminaire témoigne, selon les trois chefs d’Etat, du climat de confiance mutuelle qui règne entre eux.

En mai 2013, l’Ethiopie a commencé à détourner les eaux du Nil Bleu en vue de la construction d’un barrage de 6000 MW de capacité, ce qui en devrait en faire le plus grand de tout le continent africain à la fin de sa construction en 2017. Ce barrage sera situé sur un affluent qui alimente très largement le cours du Nil principal.

L’eau de ce fleuve mythique est un enjeu essentiel pour ces pays africains, et tout particulièrement pour l’Egypte qui dépend de lui pour son agriculture, son industrie et son approvisionnement en eau potable. Avec la construction de ce barrage, le but est d’accélérer le développement de l’Ethiopie, qui souffre de pénuries d’électricité, sans pour autant nuire aux intérêts des pays situés en aval.

L’accord trouvé est d’autant plus historique que depuis plusieurs années des tensions existent entre les pays du bassin du Nil. En effet, certains Etats (dont l’Ethiopie) s’étaient accordés en 2010 sur la possibilité d’élaborer des projets sur le fleuve sans l’autorisation du Caire. Or, en vertu d’accords datant de 1929 et 1959, l’Egypte considère disposer de « droits historiques » lui donnant accès à 87% du débit du Nil.

On ne sait pas encore précisément comment s’organisera le partage des eaux du fleuve suite à la construction de cet immense barrage. Un accord définitif doit être élaboré dans les prochains mois.

Crédit photo :  Giustino

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