Abengoa a clos 2016 avec des pertes de 7,6 milliards d’euros

L’ancien fleuron de l’économie verte en Espagne Abengoa a annoncé mardi que ses pertes avaient atteint 7,6 milliards à la fin 2016 – six fois plus qu’en 2015 – alors que la multinationale entame sa restructuration.
Ce résultat reflète, selon le groupe, « les pertes liées à la détérioration d’un certain nombre d’actifs » ainsi que « les effets du ralentissement général de l’activité » et « l’accroissement des frais financiers ».
Il y a un an, le groupe basé à Séville, dans le sud de l’Espagne, avait publié des pertes atteignant 1,213 milliard d’euros pour 2015, faisant craindre une des plus importantes faillites de l’histoire récente de l’Espagne.
Après de laborieuses négociations avec les créanciers, il a finalement évité la liquidation judiciaire en novembre 2016, quand le plan de restructuration de sa dette a été accepté par ces derniers.
Le plan implique une prise de contrôle du groupe par des banques et des fonds spéculatifs en échange d’argent frais pour faire face à ses dettes.
Pendant les négociations, de nombreuses activités ont cependant cessé ou ont tourné au ralenti.
Au 30 septembre, Abengoa avait d’ailleurs perdu plus de la moitié de ses effectifs par rapport à septembre 2015, employant quelque 17.400 personnes dont 27% en Espagne, contre 31.800 un an plus tôt.
« Ces résultats doivent être regardés dans le contexte de restructuration d’Abengoa », a écrit mardi soir le président exécutif, Gonzalo Urquijo Fernandez de Araoz.
« Quand la restructuration imminente – pour laquelle nous avons reçu aujourd’hui le feu vert de nos créanciers – aura été finalisée, la réduction de notre dette permettra de rétablir l’équilibre patrimonial », a-t-il promis.
Le groupe a vu son chiffre d’affaires baisser à 1,51 milliard d’euros, contre 5,7 milliards d’euros en 2015.
Son excédent brut d’exploitation (Ebitda) – qui avait chuté de 1,4 milliard en 2014 à 515 millions d’euros en 2015 – est passé dans le rouge: -241 million d’euros en 2016, signifiant que l’entreprise n’est pas profitable au niveau opérationnel.
Le ralentissement ou l’arrêt des activités affecte notamment actuellement certains projets au Mexique, des usines solaires au Chili et en Afrique du Sud ou encore des lignes de transmission au Brésil.
Abengoa, qui réalisait 86% de son chiffre d’affaires hors d’Espagne, était entré en novembre 2015 dans une grave crise.
Le groupe a notamment payé les conséquences d’une croissance trop rapide fondée sur l’endettement et a dû se séparer ou geler de nombreuses activités.
lbx/mck/cj

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